COMPTE-RENDU DU REPAS UFOLOGIQUE DE PARIS, 26 MAI 2018

Lors de cette soirée du 26 mai, nous étions venus nombreux malgré la chaleur pour écouter notre invité du soir, Joslan F. Keller, à propos de l’affaire d’Haravilliers ; un cas francilien dont nous fêtons les 20 ans cette année.

La soirée débute avec notre traditionnelle UFO News où je débute en exposant quelques informations ufologiques du mois passé.

Tout d’abord, la mort d’Art Bell, homme de radio américain très connu dans son pays et dont l’émission Coast to Coast touchait de nombreuses personnes sur des sujets liés à l’ufologie ou très voisins.

Et, toujours aux Etats-Unis, John Podesta aurait affirmé, dans l’émission Alien Theory (Ancien Alien) qu’Hillary Clinton (dont il a conduit la campagne électorale) aurait perdu à cause…du fait qu’elle voulait dévoiler la vérité sur les extraterrestres et que la CIA et le Pentagone aurait perturbé son élection…

Puis, je présente une affaire parue dans le journal La Montagne du 26 avril dernier où il question de mystérieux cercles dans l’herbe sur la commune de Lurcy-Lévis, dans l’Allier. Le retraité qui l’a découvert a appris qu’un voisin aurait vu un rayon lumineux dans la forêt voisine du Tronçais dans la soirée précédente. Un lien existe-t-il entre les deux ? Et, pour compliquer l’affaire, ce retraité affirme avoir vu une « grande lumière inconnue » deux ans auparavant. Un cas qui mérite une enquête…

Du coté des éléments plus tangibles, le journaliste George Knapp, aidé par la I-Team, a dévoilé un rapport de 13 pages concernant l’observation d’un OVNI par les porte-avions USS Nimitz et Princeton, ainsi que plusieurs chasseurs Hornet et super-Hornet, en novembre 2004. Ce rapport dévoile que l’objet mystérieux fut détecté pendant 6 jours et qu’il dévoile plusieurs aspects listés dans le rapport : leurs vitesses et performances extrêmes (virages à angle droit, eaux bouillonnantes sous leur passage, invisibilité radar et optique,…) n’en font pas des véhicules terrestres.

Enfin, je reviens longuement sur l’étude de Jeason Gleaves sur la photo de l’engin ayant survolé Los Angeles, dans la nuit du 24 au 25 février 1942.

Ayant subi le contrecoup de l’attaque de Pearl Harbor le 7 décembre 1941, l’Amérique guette les cieux en vue d’une nouvelle attaque lorsqu’un objet inconnu est repéré par les puissants projecteurs de Los Angeles avant d’essuyer les tirs de mitraillettes (calibre 50) et de 1400 obus…sans le toucher ! Une photo sera prise par un journaliste du Los Angeles Examiner et l’événement restera connu sous le nom de « Bataille de Los Angeles ».

Jason Gleaves, ancien de la Royal Air Force anglaise et du traitement de l’image, a écrit un livre (UFO Photo) dans lequel il analyse de nombreuses photos du dossier OVNI. Celle de Los Angeles révèle qu’il s’agissait bien d’un objet inconnu (donc pas de ballon météo) dont les détails de l’analyse semblent révèler des sortes « d’ondes » ou de « courants » parcourant l’objet.

   

Puis, je passe la parole à Stéphane B. pour la partie scientifique, qui commence par le lancement réussi de la fusée réutilisable New Shepard, lancée par Blue Origin, présidée par Jeff Bezos et concurrent direct de Space X d’Elon Musk. Idem pour SpaceShipTwo, de Virgin Galactic, un nouvel avion surpersonique (Mach 1,89) volant à la frontière de l’espace. Les vols commerciaux semblent donc se rapprocher.

Par ailleurs, des chercheurs allemands travaillent à un moteur à plasma pour nous emmener vers les étoiles. Rappelons le principe du réacteur à plasma : contrairement aux moteurs qui brulent du carburant et de l’air comprimé, celui-ci imite le cœur en fusion d’une étoile ou d’un réacteur nucléaire. En comprimant du gaz dans un plasma et en y injectant de l’électricité, il génère un puissant champ électromagnétique qui permet la navigation.

Et, pour anticiper cette navigation dans l’espace, le projet Sanctuary fêtera en juillet 2019 les 50 ans des premiers pas sur la Lune. Le projet Sanctuary, financé par des fonds privés (Audi et Vodafone), emploie 35 ingénieurs allemands qui vont mettre en place une sorte de « sanctuaire » terrien sur notre satellite en y déposant 17 disques gravés comportant de nombreux témoignages de la culture terrestre. Même si aucun astronaute ne retournera prochainement sur la Lune, une étude prévoit d’incorporer des mesures de protection pour les futurs astronautes. En effet, les poussières lunaires adhérant aux tenues protectrices pourraient s’infiltrer dans les filtres à air d’une base et menacer les poumons de ces astronautes.

Et, en vrac, de l’eau a aussi été confirmée sur 5 des 7 planètes de l’étoile Trappist-1 (à 39 années-lumière de la Terre) et une violente éruption solaire s’est produite sur Proxima B. Par conséquent, s’il y avait de la vie, elle s’est éteinte avec cette éruption solaire.

Enfin, dans le domaine culturel, Chantal nous présente, tout d’abord, les sorties de livres.

Elle commence par le 3è livre de la série sur le Bucegi (A l’intérieur de la Terre), par Radu Cinamar, puis enchaine sur le nouveau livre de l’ufologue Jean Sider : Diabolique. Dans ce nouvel opus, il nous entretient de faits parfois qualifiés de « diaboliques » comme les Hommes en noir, la désinformation, les mensonges autour des agroglyphes, etc. Et Luc Cotté a publié un livre intitulé La piste du fer dans lequel il dévoile les liens entre les OVNIs et le minerai de fer. Puis, dans un autre genre, le fantastique, Chantal nous entretient de la sortie d’un ouvrage posthume de la romancière Ursula K. Le Guin, victorieuse de nombreux prix littéraires américains, qui est un recueil de nouvelles.

Au rayon bédé, c’est le Groom Lake, de Chris Ryall et Ben Templesmith qui est chroniquée. Une bédé inspirée du thème de la Zone 51, les Gris et la bas S-4 censé abriter des soucoupes accidentées.

Au chapitre des sorties de revues, Science et Inexpliqué n°65 nous parle des possibilités de vie sur Mars, de l’analyse de la photo de la Bataille de Los Angeles (dont j’ai parlé plus tôt). Le magazine Aliens, dans son numéro 36, livre une interview de Joslan F. Keller (notre invité le soi-même !) et Patrice Galactéros (lui aussi présent), le responsable d’OVNI Paris, ainsi qu’un article de Jean Sider sur Roswell. Sans oublier les dossiers sur le Pentagone et les OVNIs, ainsi que les OVNIs dans l’histoire. Et dans Nexus n°116, nous trouvons une interview de Robert Salas, ancien haut-gradé de la base américaine de Malmstrom, célèbre pour son OVNI qui avait désactivé les ogives nucléaires (et qui est loin d’être la seule !).

Enfin, Chantal nous parle de quelques sorties cinéma à venir, dans le domaine fantastique, comme Mortal Engines (adapté des romans de Philip Reeve), du reboot de Predator, X-Men Dark Phoenix (qui traitera de la race extraterrestre des Shi’ar, que connaissent bien les mutants des comics) et du reboot de la série nouvellement diffusée sur Netflix : Perdu dans l’espace (Lost in space).

Après le repas, la soirée tant attendue avec Joslan F. Keller commence…

Nous accueillons Joslan F. Keller ce soir pour nous parler d’une affaire d’abduction française, peu connue, et dont nous fêtons les vingt ans cette année.

Cette affaire fut peu médiatisée en raison de la demande d’anonymat des témoins et aucun livre ne fut écrit sur le sujet à l’époque.

Haravilliers est une commune du Val-d’Oise (nord de Paris), d’environ 600 habitants, et l’action se passe dans l’un de ses hameaux : le Ruel. A noter que Haravilliers est le point culminant de l’Ile-de-France, permettant donc une bonne observation du ciel.

         

C’est dans ce hameau tranquille que 5 personnes seront témoins de l’impossible :

  • « D » est le témoin principal de cette histoire. Ancien technicien supérieur de l’aéronautique, ayant travaillé à la base de Taverny (Val-d’Oise également) et retraité au moment des faits. A noter qu’un des autres témoins a aussi travaillé pour le secteur de la Défense.

  • « JC », témoin secondaire, était patron d’une menuiserie au moment des faits.

  • « X », témoin secondaire, souffrait de troubles psychologiques, lesquels se sont aggravés au fil du temps.

Avec deux autres témoins secondaires, « K » et « JM », les 5 hommes sont partis chasser en ce jour du 10 janvier 1998 lorsqu’une lueur surplombe le bois d’Haravilliers.

Un autre témoin est à signaler : à coté du parking pour les chasseurs, se trouve un garde-chasse qui a observé un « avion » à basse altitude (comme un Boeing), suivi d’un objet énorme, rond, avec des lueurs rouges et vertes, volant lui aussi à basse altitude.

D observera un objet de 40 à 50 mètres de diamètre à une hauteur de 15 mètres du sol.

Les témoins noteront qu’une sorte de tristesse semble s’abattre sur eux sur le moment et les 4 autres témoins perdent connaissance dans leurs voitures.

K attend sur le parking de la Guibardière, dans sa voiture à toit ouvrant. C’est par là qu’il vit un objet émettant des lumières. Il verra également les deux autres voitures se matérialiser devant lui. Les 5 témoins sont alors sur le parking de la Guibardière.

 Hormis cet « incident », à leur réveil, la journée de chasse se déroulera normalement, même si d’autres chasseurs notent leur comportement comme étant un peu absent.

C’est D qui réagira en premier en appelant les aérodromes et les gendarmes afin de rechercher quelque chose d’anormal qui se serait produit ce jour-là. D, qui lit des revues sur l’espace, l’aéronautique et parfois des revues traitant de faits mystérieux, voit une publicité pour l’association gérée par Frank Marie, un enquêteur, qui envoie l’ufologue Gérard Deforge pour en savoir plus sur cette histoire. Ce dernier demandera à D de dessiner ce qu’il a vu (cf. dessins ci-dessous).

Le 6 mai 1998, un article paraitra dans La Gazette du Val-d’Oise sur cette observation.

Cette histoire aura des conséquences.

Au niveau matériel des dysfonctionnements : sa montre à quartz s’est arrêtée ; son autoradio serait inutilisable depuis l’observation ; sa Peugeot faisait un « bruit bizarre » depuis. Après inspection, un spécialiste notera que les points de soudure du pavillon arrière de sa voiture sont fondus !…

Au niveau physiologique, D rencontrera des problèmes oculaires justifiant l’examen par un ophtalmologue. Celui-ci diagnostiquera une conjonctivite qu’il mettra sur une « exposition aux radiations ». Et pourtant…il verra mieux qu’avant ! D ressentira également un afflux d’énergie dans ses mains ; une pigmentation anormale sur son corps, ainsi qu’une tâche brune qui a disparu de sa peau.

De plus, dès 1998, D verra un furoncle sur sa cuisse. Il le percera le 21 avril de cette année et en verra sortir des sortes de granules blancs qu’il n’a, malheureusement, pas gardés.

Au niveau psychologique, D semble avoir changé. Avant sa « rencontre », c’était quelqu’un de discret, ne parlant pas beaucoup, voire introverti. Après, il deviendra beaucoup plus bavard et expansif. Agissait-il ainsi pour cacher une certaine angoisse ou bien s’agissait-il de changement plus profond ?

A noter que D prétendait recevoir des flashes d’images en lien avec son enlèvement.

Le 13 mai 1998, D voit une sorte d’« étoile » descendre comme une feuille morte, puis remonter avant de partir dans l’espace.

Le 21 mai 1998, D raconte à Gérard Deforge qu’il a perdu conscience lors du survol mais il a gardé la mémoire de l’événement, et ce, sans nécessité de recourir à l’hypnose régressive.

D raconte comment il fut aspiré par un tube de lumière puis emmené dans une salle blanche. Il distinguera une entité à sa gauche portant un heaume de métal sur la tête. Il semble ne pas comprendre ce que raconte l’entité mais il garde un mot en mémoire : « toboo ».

Pour lui, l’entité vue n’était pas vivante et semblait être une sorte de robot. Une sensation d’accélération et le fait de voir un ciel étoilé lui font penser qu’il a été transporté dans un autre vaisseau.

C’est alors qu’il voit une entité de grande taille (environ 2,10 mètres) qui semble diriger les robots. Cette entité possède des pattes à 3 doigts, avec des articulations inversées (par rapport à nous) aux genoux. Sa tête ressemble à celle d’un aigle, avec un nez (ou bec) avancée et 3 protubérances sur la tête. Il pense aussi avoir vu 3 bosses dans le dos mais n’en est pas sûr. L’entité portait une cape sur elle.

Là, il comprend qu’on lui parle d’apocalypse, de rubans de Moebius, sans qu’il comprenne bien tout cela…

En juillet 1998, en lisant le numéro 338 de la revue Ciel et Espace, il voit le mot « Tauboo ». Celui-ci est un raccourci pour désigner le système stellaire Tau Bootis, situé dans la Constellation du Bouvier (50 années-lumière de la Terre). Or, c’est dans ce système que fut découverte visuellement la première planète extrasolaire en 1996. Cela fait aussi un lien possible avec l’observation d’une flèche mystérieuse dans le ciel par D et dont son fils lui fera remarquer qu’elle semblait pointer vers la Constellation du Cygne, comportant une étoile nommée « Tau ». Est-ce autre une explication du mot « toboo » ?

Par la suite, lors de l’enquête, les ufologues Gérard Deforge et Joël Mesnard sont allés sur le parking avec une médium. Celle-ci s’est tout de suite sentie mal et est partie.

Par ailleurs, un voisin témoignera avoir vu un universitaire entrer dans le bois proche du parking et il racontera avoir observé une chose « bizarre ».

Les autres témoins furent interrogés également par Gérard Deforge, ainsi que par Jacques Vallée qui s’intéressera à l’affaire.

Parmi les autres témoins, X verra ses problèmes psychologiques s’aggraver ; K aura des problèmes oculaires comme D. JC se souvient d’un objet circulaire et reste marqué par les lumières de celui-ci. Quant à JM, il se souvient avoir perdu conscience entre l’entrée du hameau et le parking ; il ne sait pas comment il a franchi la distance entre les deux.

Étonnamment, le chien qui les accompagnait est resté calme pendant le survol de l’objet. Par contre, après l’épisode du 10 janvier, il fera des crises d’épilepsie alors qu’il n’en avait jamais fait auparavant.

Les conséquences à cette histoire furent nombreuses :

  • Le maire du village s’est réveillé plus tard le 10 janvier alors qu’il avait l’habitude de se lever à 6 heures tous les matins. Ce jour-là, il ne se réveillera qu’à 9h45. A noter que le trajet de l’OVNI a survolé sa maison.

  • Une quinzaine de maisons du coin auraient été vendues après les événements d’Haravilliers (fait non confirmé ni vérifié).

  • Des enfants de l’école du village ont fait, peu de temps après, des collages avec des soucoupes volantes.

  • La fille de l’un des Conseillers Municipaux (2 ans à l’époque) a ensuite fait de nombreux cauchemars après le survol de l’OVNI. Curieusement, elle aura peur d’un de ses jouets en forme de robot et comportant des lumières.

Joslan F. Keller présente les nombreuses hypothèses alternatives qui pourraient expliquer tous ces événements : canular ? Hallucination collective ? Une blague ? La prise de substances psychotropes ? Pourtant aucune de ces hypothèses n’explique tous ces événements !

S’agit-il alors d’une manipulation, notamment par l’Armée ? Pour Joslan F. Keller, cette histoire présente pourtant de nombreux points présents dans le « folklore » ufologique…

Son dernier livre (après les Dossiers Inexpliqués 1 et 2, chez le même éditeur) comporte plusieurs histoires liées à l’ufologie, ainsi que d’autres histoires étranges et mystérieuses, pour lesquelles l’auteur explore différentes hypothèses.

Avec l’affaire d’Haravilliers, il a exploré de nouveau toutes les pistes de l’affaire et il a reçu de nombreuses informations inédites, notamment de Gérard Deforge, l’ufologue ayant enquêté sur l’affaire à l’époque.

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