Entretien avec Maria-Luiza BARETTO, ufologue brésilienne, le 17 janvier 2018

Entretien avec Maria Luiza BARRETTO

Mercredi 17 janvier 2018, à Paris

Pour ceux qui la connaissent, Maria Luiza Barretto est une personne charmante et de grandes connaissances. Des diplômes en anthropologie et en psychologie sont des bagages supplémentaires pour tenter de comprendre les mystères du genre humain et ceux posés par l’ufologie n’en sont pas le moindre.

C’est dans cet état d’esprit que j’ai proposé une interview à Maria Luiza après notre rencontre au sein des Repas Ufologiques de Paris. Extrêmement serviable et gentille, Maria Luiza a tout de suite accepté le principe d’une interview afin que nous puissions mieux connaitre l’ufologie brésilienne.
Ce 17 janvier, nous avions convenus de nous retrouver dans un café dans son quartier afin de commencer l’interview. Devant le peu de place permettant d’échanger librement sur un sujet difficile, Maria Luiza m’a très vite proposé que l’interview se déroule chez elle. Cela m’a permis d’installer librement mon matériel pour enregistrer l’interview et d’avoir le calme et la sérénité qu’il convient pour échanger discrètement et totalement sur ce type de sujet.

Ce qui avait d’abord commencé comme une interview allait très vite se transformer en dialogue sur l’une de nos passions communes. Je tiens encore à l’en remercier, ainsi que Chantal Duverne pour avoir permis de rendre cela possible.

Ce jour-là, nous avons tous les deux appris beaucoup de choses. J’espère u’il en sera de même pour nos lecteurs…

Stéphane Royer,
Responsable du Repas Ufologique de Paris.

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Stéphane : Nous sommes le mercredi 17 janvier et on va parler de l’ufologie au Brésil. Donc merci, effectivement de me recevoir, Maria Luiza. Tout d’abord, est-ce que tu peux nous présenter ton parcours ufologique. Qu’est-ce qui a été le déclencheur pour cette recherche ? A partir de quel âge ? Quels livres ? Quels auteurs ? Est-ce que ça a été une observation ? Voilà. Je veux tout savoir.

Maria Luiza : Bon, moi, la vie en dehors de notre planète, ça a toujours été quelque chose de très présent dans ma vie, parce que mon père était philosophe, donc c’était un homme qui regardait avec ses nombreux enfants le ciel, qui parlait de toutes ces choses-là. Donc j’ai toujours été nourrie par cette curiosité.

Stéphane : L’esprit ouvert.

Maria Luiza : Voilà. Après, quand j’ai appris à lire, j’ai eu des moments d’intérêt donc j’ai lu tout ce qui me tombait sous la main. Et après j’ai oublié complètement. A 15 ans, j’ai lu comme tout le monde Erich von Daniken. Ça c’était quelque chose de très important pour moi, cette curiosité. Et je suis venue en France. J’ai eu ces moments d’intérêt et l’oubli. Après je suis revenu au Brésil, il y a 10 ans, et j’étais en train de finir une thèse de Doctorat en France, que j’ai fait à Paris VII, qui est une thèse qui n’a rien à voir avec l’ufologie, qui est une thèse sur un mystique brésilien : Antonio Consenhao, Antoine le conseiller. C’est une guerre qu’il y a eu au Brésil. Il y a eu 4 guerres pour finir ce mouvement, pour anéantir ce mouvement, qui était un mouvement religieux.

Stéphane : Rien à voir avec Allan Kardec ?

Maria Luiza : Non. Rien à voir. C’était un chrétien. Et, j’arrivais pas à finir cette thèse, comme tout le monde qui fait une thèse, et un jour j’étais devant mon ordinateur et je disais : mais si les extraterrestres existent, vous pourriez bien me donner une bonne idée. C’était une pensée un peu rigolote comme ça. J’ai oublié la pensée. Je me suis approchée de ma bibliothèque, j’ai pris un livre et ce livre là était un document d’époque sur Antonio. Donc assez anthropologique et tout ça. J’ouvre ce livre, que j’avais lu déjà 500 fois, Je commence à lire et il y avait trois pages dans… comment vous dites quand on voit quelque chose ?

Stéphane : Une observation ?

Maria Luiza : Une observation. Donc c’était une observation qu’Antoine avait eue avec des centaines de personnes.

Stéphane : Une observation d’OVNI ?

Maria Luiza : D’OVNI, oui. C’était un truc assez important et donc il décrit tout ça dans ce document.

Stéphane : C’était en quelle année ?

Maria Luiza : C’était en 1888. J’ai dit : mais comment j’ai pas vu ça ? Parce que, justement, j’étais dans un moment de creux ufologique. ET quand j’ai lu ça, il y avait plusieurs explications données par les gens qui avaient lu ça. Et donc, j’ai pris cette observation et j’ai écris un article sur la crédibilité des récits des témoins, et j’ai envoyé ça à la revue UFO que je lisais mais je connaissais rien du tout. Et l’éditeur il ma donné la couverture de la revue et c’est comme ça que je suis devenue ufologue ; c’est-à-dire que j’ai commencé à vraiment écrire sur ce sujet et à faire des recherches.

Stéphane : D’accord. Très bien. Donc, c’était pas du tout l’observation d’un OVNI, ni la lecture d’un livre, mais véritablement une recherche pour une thèse qui a permis de découvrir une observation d’ovni au Brésil en 1888 ! Donc, ça c’est intéressant par ce que, en lisant Bob Pratt, on s’aperçoit que, en fait, dès le début du XXè siècle, des personnes voyaient déjà des boules de feu dans le ciel, « o fogo », comme disent les brésiliens. Et là on est encore beaucoup plus loin, donc c’est extrêmement intéressant. Et alors, du coup, ensuite, tu as fait quelques recherches, au Brésil, en France ?

Maria Luiza : C’est très drôle parce que j’ai commencé à vouloir lire plus et j’ai été à la FNAC et au rayon, il y a quelqu’un qui me dit que je connais bien et il m’a tout donné. Je suis sortie avec plein de livres. Et voilà, j’ai commencé à lire ça et j’ai commencé à faire des recherches dans le nord du Brésil parce que j’ai commencé à écrire sur l’ufologie, un peu en rapport avec mon métier d’historienne. J’aimais bien le paléocontact, les anciennes civilisations, un peu tout ça, mais j’ai été amenée à étudier l’opération Prato, d’une façon très insidieuse un peu parce que j’ai une amie, depuis trente ans. On n’avait jamais parlé de quoi que ce soit de ça et, un jour, j’ai fait une réunion chez moi avec une canadienne : Myriam Delicado.

Stéphane : Ça me dit quelque chose.

Maria Luiza : Oui. Elle était au Brésil et l’éditeur de la revue UFO m’a dit : est-ce que tu peux l’héberger à Rio. J’ai dis très bien et je vais inviter les gens pour l’entendre et cette amie était là aussi. Et à la fin de cette réunion, elle me dit : écoute, tu crois à tout ça ? J’ai dit : oui. Il faut que je te raconte quelque chose que ma famille n’a jamais raconté. Donc, sa famille elle a vécu pendant toute la décennie 70 dans une ile isolée de l’intérieur de l’état du Maranhão, qui est un état à coté du Para.

Stéphane : D’accord. C’est au nord, c’est ça ?

Maria Luiza : C’est au nord. C’est un état voisin. Et donc, elle me dit : ma famille, nous avons vécus toute la décennie, jusqu’à l’arrivée de l’électricité dans l’ile, avec des lumières quotidiennes, avec des êtres, et tout ça. Bon, d’accord, il va falloir que j’aille voir ça. Et donc j’ai été là-bas. J’ai recueilli tout et bon, il y a un certain nombre de choses qui ont pu être des informations… de comprendre ce » qui se passait là. Et la décennie 70, 77 l’Opération Prato. Moi je dis qu’il n’est pas possible que ce truc n’ait pas quelque chose à voir. Et donc, quand on voit la casuistique dans tout le nord du Brésil, c’est toute la décennie 70 et l’Opération Prato était un moment heureux d’enregistrement.

Stéphane : Et donc, du coup, elle en a fait des dessins de ses observations ?

Maria Luiza : Oui, elle en a fait un. Un des témoins l’a fait. Elle avait dix ans à l’époque. Et la jeune génération dans cette ile continue d’avoir des observations. Et même moi, j’ai eu ma première observation là-bas. Il y avait quelqu’un qui faisait les images pour moi, un garçon. Et un jour, j’étais là en train de faire plusieurs choses et je rentre à la maison, avec les autres et tout. Et j’ai pensé : mais c’est pas possible, qu’est ce que tu fais ici au milieu de ce bois ? Au milieu de n’importe où si rien de tout ça n’existe. Je suis rentré chez moi, la nuit est tombée et le garçon il m’appelle : vient vite, viens vite ! Tout le monde dans la maison descend. Et il m’a dit… il y avait vraiment une étoile qui était plus visible que les autres. Et là, elle venait dans ma direction et quand je t’ai appelé elle est revenue à sa place. Bon, tout le monde à commencé à regarder. Elle a commencé à faire des mouvements et après, elle s’est éteinte « comme une ampoule ».

Stéphane : Ça c’est intéressant parce qu’il y a de nombreux témoignages qui décrivent exactement tout ça dans le livre de Bob Pratt.

Maria Luiza : Bien sûr parce que c’est…et ça aussi c’est une chose que j’ai trouvé et j’ai déjà écrit sur ça, c’est qu’il ya eu quand même l’établissement de point zéro de la communication. C’est-à-dire, ces lumières, elles viennent dans la direction des témoins quand elles ne disent rien. Voilà l’objet. Voilà l’étoile. Elle revient à sa place. Donc il y a quelque chose d’un point zéro de la communication qui a été établi là-bas.

Stéphane : D’accord. Alors, il y a d’autres témoignages qui vont complètement à rebours de ce constat

Maria Luiza : C’est-à-dire ?

Stéphane : C’est-à-dire qu’il y a des gens qui discutent, qui les appellent. Parfois ils viennent ; parfois ils ne viennent pas. Donc, c’est pas forcément systématique. Maintenant, peut-être qu’il y a aussi, on va y revenir tout à l’heure, un particularisme des observations du nord du Brésil, notamment dans l’état du Para, autour de Colarès. On va en reparler plus en détail tout à l’heure.

Maria Luiza : Mais ce que vous dites est intéressant parce que les gens l’appellent et ils viennent pas. Mais là, les gens ne les appelaient pas. C’est-à-dire que eux, ils viennent. Nous on est complètement… on a pas la prérogative de faire que ce phénomène se manifeste. A moins qu’ils le veuillent. Donc, c’est eux qui ont établi ça.

Stéphane : Bon, alors ça c’est intéressant. Aujourd’hui, est-ce que tu peux nous présenter, Maria Luiza, l’état de l’ufologie au brésil ? Est-ce qu’il y a un organisme légal, comme le GEIPAN en France ? Ou est-ce que c’est uniquement de la recherche privée ? Est-ce qu’il y a donc des associations privées ? Quelles sont-elles ? Et quelles sont les plus grandes associations de recherche ufologique ?

Maria Luiza : …Parce que la revue UFO, elle est pas seulement une revue, elle est aussi, elle fait des séminaires, et donc l’ufologie au Brésil est vraiment référencée à la revue UFO. Il y a d’autres groupes qui font des petits séminaires, des choses locales, mais au niveau national, la revue UFO a vraiment un rôle de conductrice ;

Stéphane : Alors, est-ce que ça veut dire qu’il y a un groupe de chercheurs autour d’elle qui va faire des enquêtes sur le terrain ?

Maria Luiza : Exactement. Donc, nous sommes tous des consultants de la revue. Donc, la revue elle est éditée par l’un des plus grands ufologues brésilien, et même mondialement parce que c’est quelqu’un qui a des contacts partout, sauf en France (rire).

Stéphane : Qui est-ce ?

Maria Luiza : Gevaerd. C’est un type extraordinaire parce qu’il a une énergie vraiment incroyable pour promouvoir tout ça. Donc c’est un grand inspirateur. Il inspire beaucoup de monde.

Stéphane : Très bien. Parfait. Ce serait bien qu’un jour il puisse venir en France pour faire des conférences.

Maria Luiza : Absolument, oui. Et du point de vue de ce qu’on pense de ce sujet, il y a deux choses : il y a l’ufologie scientifique, moi je me réclame plutôt de ça ; et il y a la dite ufologie spiritualiste.

Stéphane : Alors, qu’est-ce qu’on entend par « ufologie spiritualiste » ?

Maria Luiza : Bonne question. Personne ne le dit. Parce que, justement, comme on n’a pas une préoccupation de mettre les choses au clair chacun… Il y en a une, qui est très connue au Brésil, une femme qui a une grande valeur parce que ses croyances l’amène à faire un travail social assez important, donc elle est respectable. Mais, il faut croire à tout ce qu’elle dit.

Stéphane : On est dans la croyance alors, c’est ça ?

Maria Luiza : C’est ça. Il faut se référer à la croyance, et donc ce n’est pas de la connaissance profonde.

Stéphane : Alors que l’ufologie, elle va mener des enquêtes, elle va chercher des preuves sur le terrain, elle va interviewer les témoins, voir s’ils mentent ou pas, et vérifier effectivement l’environnement de l’observation. En cas de rencontre, on va passer sur de l’hypnose ou des choses comme ça pour avoir des informations supplémentaires. Donc là, on est vraiment à l’opposé de la croyance. Même si pour certanis, l’ufologie est une croyance. Ce qui n’est pas vrai. C’est une recherche, une enquête. Voilà. Donc, c’est bien que l’on utilise les outils scientifiques pour essayer de rechercher la vérité.

Maria Luiza : Exact. Parce qu’au Brésil, l’ufologie est dit scientifique. C’est madame Granchi (Irène) qui est la matriarche de l’ufologie. Gevaerd, c’est un enfant de Mme Granchi.

Stéphane : Elle est encore vivante Mme Granchi ?

Maria Luiza : Non, non. Elle est décédée, mais c’est une personne, une femme qui a influencé tous les ufologues brésiliens.

Stéphane : Et alors, aujourd’hui il y a combien… Enfin, on a effectivement la grande association autour de la revue UFO, les groupes locaux ils sont combien en général ?

Maria Luiza : Ah ça, je sais pas.

Stéphane : Parce que Bob Pratt, dans son livre, estime à environ 400 ufologues, 400 enquêteurs, alors dans les années 1990. Est-ce qu’aujourd’hui on est plus proche de ce chiffre ? Est-ce qu’il y en a plus ? Moins ? C’est difficile à dire, c’est ça ?

Maria Luiza : C’est très difficile à dire.

Stéphane : Oui, comme en France : c’est très difficile à dire.

Maria Luiza : Je ne sais pas s’il y a une enquête sur ça. Je vais même poser la question à Gevaerd. Peut-être qu’il le sait. Il le sait sans doute, je pense.

Stéphane : Après, ce n’est pas très important mais ça donne un ordre de grandeur. Parce que le Brésil est grand comme à peu près les Etats-Unis, je crois, en termes de superficie ?

Maria Luiza : Oui.

Stéphane : Donc, ça veut dire que…il y a quoi, 26 départements c’est ça ? 26 régions ? Au Brésil.

Maria Luiza : Des états ? Oui, il y a 26 états. C’est énorme le Brésil.

Stéphane : C’est énorme, avec les plus gros états que sont l’Amazonie ?

Maria Luiza : Oui, le Para, le Mato Grosso.

Stéphane : Minas Gerais ?


Maria Luiza : Minas Gerais qui est un endroit aussi de très très grande incidence ufologique.

Stéphane : Comme le Mato Grosso, il y a beaucoup d’observations, et au nord du Brésil, effectivement.

Maria Luiza : Toul le nord. Tous les états du nord le sont, jusqu’à présent.

Stéphane : Intéressant. Alors, on connait les grands groupes d’enquête ufologique aux Etats-Unis, en Angleterre, etc. Mais, du coup, au brésil, on ne les connait pas. Est-ce qu’il y a un nom ou bien est ce que ce sont des chercheurs, des consultants liés à la revue UFO ?

Maria Luiza : Oui. Et la revue UFO est très liée au MUFON.

Stéphane : Ah, d’accord. OK. C’est lié au MUFON américain. Mais, est-ce qu’ils sont adhérents du MUFON ?

Maria Luiza : Ils sont adhérents du MUFON et, là par exemple, il va commencer à y avoir un cours de recherche qui a été élaboré par le MUFON.

Stéphane : Alors, du coup, est-ce que ce n’est pas une perte d’autonomie ou de liberté dans la recherche ufologique brésilienne ? Ou est-ce que, finalement, c’est utiliser la logistique et les conseils d’un grand groupe ufologique américain ?

Maria Luiza : Non. Non, le Brésil il est très indépendant dans sa recherche. Nous ne sommes pas du tout dans cette… c’est une relation d’égalité, vraiment, entre les ufologues brésiliens et américains.

Stéphane : D’accord. Alors, donc, je t’ai présenté tout à l’heure trois ouvrages (français) qui parlent du Brésil. Alors, tout d’abord, ce livre de Bob Pratt, bien sûr (OVNI danger, l’appel à la vigilance). On a un chapitre de Jacques Vallée qui, dans Confrontation, parle de son enquête au Brésil, notamment pour les événements autour de Colares. Donc, on va y revenir. Et Jimmy Guieu, donc pionnier de l’ufologie française, qui est allé rencontrer Irène Granchi au Brésil et qui a ramené quelques témoignages comme ça de l’ufologie au brésil (Le monde étrange des contactés). En dehors de ça, effectivement, on connait très peu de choses sur l’ufologie au Brésil. Et donc, à l’inverse, au Brésil, qu’est-ce que l’on connait de l’ufologie française ? A part Jacques Vallée ?

Maria Luiza : Très, très peu. Et même rien. Il y a une chose dont je vais pas parler dans l’ufologie brésilienne, qui est très importante, il ne faut pas qu’on l’oublie, c’est que les chercheurs brésiliens, ils ont beaucoup avancé dans l’étude des agro…

Stéphane : Glyphes. Des agroglyphes. Ou Crop-Circles.

Maria Luiza : Voilà. Donc, la recherche brésilienne a découvert des choses scientifiques, c’est très important parce qu’ils ont découvert qu’à l’intérieur de ces figures, c’est complètement stérilisé. Il y a pas de vie autre que la plante elle-même. Il n’y a pas d’animaux. Il n’y a rien. Et donc, ça, c’est une découverte brésilienne, qui a été faite par une université, par des scientifiques, qui ont prouvé ça. Donc, ça, c’est un chemin qui est très important. C’est Gevaerd d’ailleurs qui a fait ces recherches.


Stéphane : Donc, ça anticipe une de mes questions de tout à l’heure : est-ce qu’il y a des Crop-Circles ou des agroglyphes au brésil ?

Maria Luiza : Oui.

Stéphane : Parce qu’on en entend jamais parler !

Maria Luiza : Mais bien sûr. Depuis 2008, il y a eu tous les ans il y en a eu. Mais pas l’année dernière. Donc, nous avons une interrogation : soit ils n’ont pas été rapportés, soit il y en a pas eu.

Stéphane : Et est-ce que les formes sont différentes de celles que l’on voit surtout en Grande-Bretagne ?

Maria Luiza : Non. Non.

Stéphane : C’est le même esprit ?

Maria Luiza : Le même esprit des choses.

Stéphane : D’accord. Des figures géométriques, avec plutôt des cercles ?

Maria Luiza : Oui. Les premiers c’était des fleurs. Après, l’année suivante, la fleur elle avait un pétale un peu plus grand.

Stéphane : C’était évolutif ?

Maria Luiza : Oui.

Stéphane : Comme en Grande-Bretagne, dans d’autres pays où on est passé de figures simples à des figures plus complexes ?

Maria Luiza : Exact. J’ai été l’année dernière, avec Gevaerd, et quelques autres chercheurs de la revue, en Angleterre, où on a vu les agroglyphes qui étaient magnifiques. Donc c’est quelque chose pour nous d’important maintenant, la recherche sur les agroglyphes.

Stéphane : Et, est-ce que justement, on a observé des calculs mathématiques, ou des messages mathématiques dans la formation des agroglyphes ?

Maria Luiza : Voilà, parce que cette histoire de mathématiques… Il y a de tout. Au Brésil, il y a pas eu les formules… C’était une fleur… Je m’en souviens plus.

Stéphane : En tout cas, il n’y a pas eu de chercheurs qui ont trouvé des messages mathématiques ?

Maria Luiza : Non. Mais, il y en a qui travaillent sur plusieurs hypothèses de ce genre, qui ont une analyse sur ça.

Stéphane : Et est-ce qu’on a constaté aussi, comme en Grande-Bretagne, que dans certains agroglyphes, je parle des vrais agroglyphes, des problèmes électriques avec des appareils ? Est-ce que ça a été constaté ?

Maria Luiza : Oui. Ça a été constaté. Toutes ces études que les Anglais faisaient, nous on faisait aussi. Mais, un jour, Gevaerd parlant avec un scientifique brésilien, il a dit envoyez moi ces résultats. Il lui a envoyé et il a dit : tout est stérile. Il y a pas d’autre vie que la plante. Et les plantes sont couchées de l’autre coté. Comment fait-on ça… ?

Stéphane : D’accord. Revenons un petit peu sur l’histoire ufologique du Brésil. J’ai cru voir qu’il y a eu plusieurs vagues d’OVNIs. J’ai noté 1957. 1966.

Maria Luiza : 1966, c’était quoi ?

Stéphane : Alors, je ne sais pas, honnêtement. J’ai vu quelques dates. Tu vas pouvoir me donner les vraies dates, peut-être rétablir la vérité si c’est pas le cas. Et 1977-78 avec Colares. On pourrait peut-être inclure Varginha, en 1996, où j’ai noté qu’il y avait aussi eu une recrudescence d’observations.

Maria Luiza : Ah oui. Et surtout, il y a des choses qui ont été découvertes avec le temps.

Stéphane : Lesquelles, par exemple ?

Maria Luiza : Par exemple, on a découvert d’autres témoins qui ont dit qu’avant le jour où cet être a été retrouvé…

Stéphane : A Varginha ?

Maria Luiza : A Varginha. Il y avait eu des observations d’ovnis des jours avant. Donc il y a tout un contexte qui est beaucoup plus large qui commence à apparaitre, aussi parce que certains documents des militaires ont été libérés, donc il y a vraiment beaucoup de choses qui commencent à… Cette année (2018), il va y avoir un séminaire à Varginha.

Stéphane : Pour publier des documents ?

Maria Luiza : Exact.

Stéphane : Donc, 1996, 1977-78 aussi avec Colares, on sait qu’il y a eu de nombreuses observations. Quelles autres dates sont importantes dans l’ufologie brésilienne ?

Maria Luiza : Des dates ? Je parlerai plutôt d’écart. En 1976, dans l’état de Ceara, il y a eu une première attaque d’une personne par un rayon de lumière. Et cette personne elle est morte des conséquences de ça. Donc il y a ça, Varginha, il y a maintenant le Maranhão, la recherche que j’ai fait parce que c’est un truc assez énorme : 10 ans d’observations quotidiennes.

Stéphane : Alors, c’est à quelle période ?

Maria Luiza : C’était entre 1970 et 1980. C’est le moment où ils ont eu la lumière dans l’ile. Donc, c’est les grands cas qui sont connus. Les dates… (rire).

Stéphane : Il n’y a pas eu de vague comme j’ai pu le trouver en 1957 ou 1966, au Brésil ?

Maria Luiza : Il y a eu, par exemple en 1950. Oui, il y en a eu.

Stéphane : Quelle année ? 1950 ou 1957 ?

Maria Luiza : Je pense que c’est 1957. Je sais pas très bien les dates, mais il y a une autre chose très importante. C’est en 1986 qu’il y a eu ce qu’on appelle « la nuit officielle des OVNIs ».

Stéphane : Ah ! Je ne connais pas ça.

Maria Luiza : C’était un truc énorme. Parce qu’il y a eu 21 objets qui ont été repérés par les radars…

Stéphane : Ah oui, je l’ai lu ça ! C’est exact.

Maria Luiza : …Et qui se sont déplacés. Ils ont été suivis. Il y a eu des chasses qui ont été faites. Et il y a eu le Ministre de l’Armée de l’Air, à l’époque, qui a fait une déclaration à la télé. On appelle ça « la nuit officielle des OVNIs ».

Stéphane : D’accord. Bob Pratt en parle à la fin de son livre, effectivement, mais il ne cite pas ça comme « la nuit officielle des OVNIs ». Alors, le nom est peut-être venu bien après ! Donc, ça c’est une grande date, effectivement. Est-ce qu’il y en a d’autres des éléments fondateurs ? Par exemple, la revue UFO, elle est née en quelle année ?

Maria Luiza : C’est une revue qui a 30 ans. C’est la revue ufologique la plus ancienne au monde.

Stéphane : La plus ancienne ?

Maria Luiza : Au monde.

Stéphane : Parce qu’elle est née dans les années 1980, si elle est 30 ans. On est d’accord ?

Maria Luiza : Oui.

Stéphane : Alors, Lumière dans la Nuit, c’est 1957.

Maria Luiza : Elle existe toujours ?

Stéphane : Oui, elle existe toujours. Il y a eu des interruptions mais elle est revenue. Par contre, il y a aussi des revues plus anciennes comme la revue anglaise, la Flying Saucer Review, qui n’existe plus, mais qui est née dans les années 1950 il me semble. En tout cas, c’est la plus ancienne en activité.

Maria Luiza : En activité directe ! Elle n’a jamais eu d’interruption.

Stéphane : Ça c’est intéressant, effectivement, parce que, du coup, c’est devenu une référence.

Maria Luiza : Ah, c’est une référence absolue parce que les groupes qui ne sont pas reliés à ce mouvement que la revue UFO fait sont des petits groupes qui font leurs recherches, qu’on ne connait pas beaucoup…

Stéphane : Qui ne sont pas officiels ?

Maria Luiza : Voilà.

Stéphane : Et alors, donc, ils ne peuvent pas publier dans la revue UFO ?

Maria Luiza : S’ils veulent. Bien sûr.

Stéphane : Ça reste une revue ouverte ?

Maria Luiza : Complètement. Même moi qui n’étais pas ufologue, on n’avait jamais entendu parler de moi et il m’a donné la couverture de la revue quand j’ai écrit un article qui était intéressant pour eux. Donc, toute personne peut envoyer des articles à publier.

Stéphane : C’est vrai qu’en France on ne la connait pas mais parce qu’il y a tellement de choses… Et puis, bon, tout ce qui n’est pas en anglais, c’est moins bien connu. C’est le problème. Comme ce qui se passe dans les pays de l’Est, en Chine, ou bien les pays d’Amérique du sud. Ceux qui ne parlent pas espagnol ou portugais n’ont pas accès à certaines informations. C’est le problème.

Maria Luiza : Exact. Il faut dire aussi que la revue UFO, elle fédère toute l’Amérique latine. Dans les congrès, il y a toujours les Argentins, les Chiliens, les Péruviens,… C’est l’organisation d’un mouvement.

Stéphane : Alors ça, c’est intéressant, même si le brésilien est différent de l’espagnol des autres pays autour. Mais c’est intéressant parce qu’on sait qu’il se passe beaucoup de choses en Argentine, le Mexique bien sûr. Après, les autres pays, j’ai moins d’informations. Est-ce qu’il y a par exemple beaucoup d’observations au Pérou ?

Maria Luiza : Oui. Et aussi au Pérou il y a un organisme officiel mais pas secret. Non seulement au Pérou mais aussi au Chili.

Stéphane : C’est vrai. Exact.

Maria Luiza : E donc, ça c’est très important. C’est l’Armée de l’Air de ces deux pays là qui travaille sur ce sujet clairement.

Stéphane : Et puisqu’on est sur les pays frontaliers du Brésil, le Brésil est aussi frontalier, au nord, avec la Guyane française. Est-ce qu’on a observé beaucoup de choses autour du centre de lancement de Kourou, en Guyane ? Est-ce qu’il y a eu beaucoup d’observations ? Des choses qui ont été rapportées par les Brésiliens ?

Maria Luiza : Ça, je n’ai jamais entendu parler de ça. Kourou, jamais je n’ai entendu parler qu’il y ait eu…non ! Peut-être. Mais les relations entre le Brésil et la Guyane, parce que la Guyane c’est après la forêt amazonienne.

Stéphane : C’est ça et c’est pas la même langue non plus, donc c’est le problème. Je sais qu’il y a eu des observations qui ont été faites lors de lancement de fusée Ariane. C’est intéressant de savoir qu’il y a eu des choses qui se sont faites mais vous n’êtes pas au courant, alors que c’est voisin, c’est frontalier.

Maria Luiza : C’est tellement loin pour nous. C’est plus géographique parce que le brésilien, par exemple, quand vous ne parlez pas un mot de brésilien, il va essayer de vous comprendre. N’importe quel brésilien dans la rue. C’est plutôt la barrière géographique, vraiment.

Stéphane : C’est un ufologue français, Michel Ribardière, qui a grandi autour de Kourou justement parce que son père travaillait sur le centre spatial, donc il a fait état d’observations. Ça mérite d’être creusé. En France, parmi les cas brésiliens, on connait surtout l’histoire d’Antonio Villas-Boas, on va en reparler, le crash d’Ubatuba, les attaques à Colares et puis l’Opération Prato, et les Chupacabras à Varginha. Ce sont les cas les plus connus pour nous au Brésil ; est-ce qu’il y a d’autres cas importants, qui ont beaucoup fait parler d’eux ?

Maria Luiza : Oui, par exemple, les attaques d’animaux.

Stéphane : Quels animaux ? Est-ce que c’était des bovins… ?

Maria Luiza : Des bovins, des animaux qui sont dans les champs.

Stéphane : Ils ont été mutilés comme aux Etats-Unis ?

Maria Luiza : Ils ont été mutilés, donc ça c’est une chose aussi qui compte.

Stéphane : Alors ça, c’est intéressant parce qu’on n’entend pas parler des cas de mutilations au Brésil alors qu’on connait très bien ceux des Etats-Unis. Encore une fois, c’est parce que l’anglais facilite les choses, j’imagine. Et il y a beaucoup de bêtes qui ont été retrouvées mutilées ? Est-ce que ce sont les mêmes mutilations qu’aux Etats-Unis ?

Maria Luiza : Il me semble.

Stéphane : Donc prélèvements des muqueuses, c’est-à-dire les yeux, la langue, les organes génitaux, les mamelles,…

Maria Luiza : Le sang…

Stéphane : Alors ça, c’est intéressant cette histoire du sang qui a été prélevé parce qu’on peut faire un lien avec les Chupas Chupas à Colares où certains témoignages disaient qu’ils aspiraient le sang avec un rayon lumineux.

Maria Luiza : Il y a beaucoup de témoignages. Il y a eu beaucoup de personnes qui ont été atteintes par ça, des centaines quand même ! C’est pas une ou deux personnes !

Stéphane : Je crois que Pratt dit que c’est entre 200 et 300 personnes ? Donc c’est beaucoup de gens. Et c’est intéressant ce lien, cette notion liée au sang. Pourquoi des gens venus d’ailleurs, d’on ne sait où, prélèveraient du sang ? Pour en faire quoi ? C’est le grand problème derrière les mutilations animales. On avait encore une conférence à Ovni Paris début janvier où Gildas Bourdais était présent d’ailleurs. C’était un chercheur français, Franck Maurin, qui a écrit un livre sur l’histoire de l’ufologie, il est venu nous faire cette présentation là et c’était intéressant. On a plusieurs personnes qui ont écrit des thèses sur l’histoire de l’ufologie en France.

Maria Luiza : Sur l’histoire de l’ufologie ?

Stéphane : Oui, c’est ça. Quelques-uns dont je n’ai plus les noms en tête [citons, entre autres, Thibaut Canuti, Manuel Wiroth, Franck Maurin] et c’est assez récent, encore une fois. Il a sorti deux livres sur le sujet l’année dernière et ça intéresse les Français de plus en plus. Alors, pour un pays dit « rationaliste », où effectivement…

Maria Luiza : Dit « rationaliste » ? La France est connue pour être le pays de la raison (rire).

Stéphane : Oui, c’est pour ça aussi qu’on a du mal à se faire entendre, malgré le fait qu’il y a de la recherche scientifique sur le sujet, qu’on essaye d’être le plus rigoureux possible mais, effectivement, c’est encore boudé par beaucoup de médias parce qu’on voit ça comme une aimable plaisanterie, les délires d’alcooliques, etc.

Maria Luiza : Et j’ai vu la société le GEIPAN. Je l’ai visité. Bon, c’était intéressant parce qu’on voit quand même…

Stéphane : C’était en quelle année ?

Maria Luiza : C’était l’année dernière. Le directeur, il m’a montré
Stéphane : Donc, c’est l’actuel directeur.

Maria Luiza : Oui, il a été super sympa et tout mais on voit quand même qu’il y a…il m’a expliqué qu’il y a un cas, c’était tellement tiré par les cheveux…

Stéphane : Donc, ce n’était pas forcément le cas le plus inexpliqué qu’ils classent dans la catégorie D ? C’était une autre catégorie, c’est ça ?

Maria Luiza : Oui, il m’a montré comment ils arrivaient à expliquer les cas dans la plupart des cas.

Stéphane : Donc, tu disais que l’explication trouvée par le GEIPAN était tirée par les cheveux, c’est ça ?

Maria Luiza : Un peu, oui.

Stéphane : Ça ne m’étonne pas ! Effectivement on critique beaucoup le GEIPAN en France. On est content d’avoir un organisme officiel, sauf qu’on sait très bien que les informations sont souvent cachées, les vraies enquêtes sont confiées aux militaires, les enquêtes sensibles. Et on pense que c’est une espèce de paravent, d’organisme qui cache les choses, qui est là pour justifier l’enquête et qui en fait est là plutôt pour cacher, désinformer, et donner des chiffres qui sont ridicules par rapport aux cas inexpliqués.

Maria Luiza : Exact.

Stéphane : Et en France on sait très bien que des cas inexpliqués, il y en a beaucoup plus, si on compare avec les autres pays.

Maria Luiza : Il y en a beaucoup, oui.

Stéphane : Même si je veux bien croire qu’il y a des zones où il y a davantage de manifestations qu’en France. Çà c’est sûr.

Maria Luiza : Vous pensez qu’il n’y a pas beaucoup de cas en France ?

Stéphane : Ça dépend où mais, en fonction des témoignages, on pense qu’il y en a moins. Maintenant, on sait aussi qu’il y a beaucoup de gens qui ne témoignent pas parce qu’ils sont découragés par les gendarmes, par les organismes officiels comme le GEIPAN, et par les médias, évidemment ! Donc, c’est difficile de comparer mais on n’est pas dans des zones très actives comme le nord du Brésil ou certaines zones.

Maria Luiza : Parce que le GEIPAN, par exemple, il me dit : nous sommes là pour donner une réponse à la population. Pour calmer les gens.

Stéphane : C’est ça ! Pour rassurer les gens. Et donc ils désinforment, ils dégonflent certains cas, tentent de les expliquer par des lanternes thaï, des drones ; ça, c’est très à la mode tout ça.

Maria Luiza : Des drones, oui.

Stéphane : Avant on nous parlait du gaz des marais, du reflet des phares dans les yeux des vaches ou sur les nuages, ou la lune, Vénus, etc… etc… Alors revenons un peu sur le cas de Colares : quelle explication tu donnerais au fait que dans cette zone il y a eu vraiment des manifestations hostiles ? Y’a-t-il eu d’autres cas OVNIs au Brésil dans d’autres zones que Colares ?

Maria Luiza : Mais bien sûr ! Colares a été un paroxysme. Il y a eu neuf objets différents qui ont été identifiés par la mission militaire. Là-bas, il y avait quelque chose de massif d’un contact. Massif, qui était individuel et de masse. Donc ta question était au départ… ?

Stéphane : Oui, est-ce qu’il y a eu d’autres cas négatifs de contacts au Brésil ?

Maria Luiza : Oui ! Sauf que beaucoup d’ufologues ne pensent pas que ces choses-là étaient vraiment négatives.

Stéphane : Ah bon ? Des gens sont morts. Il y a eu 2 morts et une 3è après, je crois, suite à une maladie.

Maria Luiza : Oui mais, les ufologues brésiliens, qui travaillent sur ça depuis 40 ans, ils pensent que si c’est intelligent, ils voulaient pas vraiment anéantir parce que, avec la technologie qu’ils ont, s’ils voulaient nous faire du mal ils l’auraient déjà fait.

Stéphane : Ça, c’est certain !

Maria Luiza : Et aussi qu’il y en avait quelques-uns, peut-être plus faibles que d’autres, qui sont morts parce que ce qu’ils disent, après 2 ou 3 jours, les gens se portent bien.

Stéphane : Alors, Bob Pratt cite quand même dans son livre beaucoup de cas de gens qui sont restés handicapés à vie, qui ont eu des maladies, des faiblesses sur un membre ou un coté de leur corps, qui ont ressenti des effets toute leur vie. Certains ont été incapables de reprendre un emploi, certains sont morts assez tôt. Ça, c’est vraiment un gros souci parce qu’on est face à un contact qui est un contact hostile.

Maria Luiza : Hostile, oui.

Stéphane : Au temps dans les pays occidentaux, alors surtout l’Europe, mais aussi les Etats-Unis, on sait qu’il y a eu des gens qui ont eu quelques séquelles, mais elles sont infimes. Ces cas sont infimes ; on en connait très très peu. Alors que là, au Brésil, on en connait énormément et c’est localisé sur une seule zone. Qu’est que pensent les chercheurs brésiliens de ça ?

Maria Luiza : Les chercheurs brésiliens pensent ce que je te dis : d’abord, les témoins, ils croient qu’ils étaient l’objet d’observations. Ils étaient observés. Ils avaient très peur mais ils pensaient pas qu’ils allaient mourir. Donc c’est une observation massive de la biologie humaine. Mais pas seulement. Parce que, par exemple, dans les contacts de masse, il y a une femme qui m’a raconté ça là-bas : elle était petite il y avait la procession qui sortait de l’église, parce qu’ils étaient paniqués. C’est des gens très religieux et il y a eu un objet qui passait en-dessous. Tout le monde à couru…

Stéphane : A la sortie de l’église ?

Maria Luiza : A la sortie de l’église. Elle, elle était petite, elle a couru chez elle et sa grand-mère était à la porte et elle l’a pris dans ses bras. Elle a dit que l’objet est resté comme s’il était en train d’observer. Elle ça très vif dans son esprit que son… l’émotion qu’elle a eu avec sa grand-mère est qu’elle était observée.

Stéphane : Et c’est vrai que dans beaucoup de cas aux Etats-Unis, où il y a des contacts avec des entités qu’on appelle les « Gris », il y a eu beaucoup de gens qui ont témoigné que, effectivement, les Gris semblaient comme insensibles mais qu’ils étaient intéressés par les émotions humaines. Donc, est-ce qu’on est dans le même cas de figure ? C’est difficile à dire mais en tout cas on peut faire un parallèle.

Maria Luiza : Oui. Et tu parlais tout à l’heure de la question du sang. En Argentine, il y a une chercheuse, avec son mari, elle est morte déjà. C’est Liliane Grosso, et Eduardo Grosso, ils ont fait des études sur les visites de dortoir. Ça s’appelle comme ça en France ?

Stéphane : Bedroom Visitor. Oui, les visites en chambre à coucher.

Maria Luiza : Et donc, ils ont découvert par exemple que dans Buenos Aires, ils ont étudié plusieurs cas, ils étaient tous…le sang était O négatif.

Stéphane : Ah bon ? Tous les gens qui ont été visité par des aliens, des gens venus d’ailleurs ?

Maria Luiza : Oui, et ça c’est très intéressant. Dans le Maranhão, qu’est-ce que je retrouve, le sang O positif.

Stéphane : Alors, est-ce qu’ils ciblaient ce sang particulier ou peut-être le fait que, comme ce sont des donneurs universels, ça veut dire que ce sang va servir ailleurs. Il peut être transplanté ailleurs, sur d’autres êtres. Je ne sais pas.

Maria Luiza : Peut-être.

Stéphane : C’est une hypothèse.

Maria Luiza : Peut-être parce que dans ces visites en chambre, ils enlèvent un peu de sang, donc on se dit qu’ils sont en train d’étudier quelque chose de la terre. La génétique, tout ça. Dans le Maranhão, par exemple, j’essaye de faire la conférence sur ça parce qu’on essaye quand même de s’appuyer sur la science pour savoir ce qui se passe, et dans le Maranhão j’ai trouvé tout de même une situation d’un père de la horde freudienne. Je ne sais pas si tu connais ça ? C’est-à-dire que dans la théorie freudienne, il y a le passage de l’animal à la culture : comment l’homme a fait ce passage ? Donc, il y avait un père tout puissant et je trouve là, au Maranhão, ce père là. C’est un homme complètement fou, Mais, ça, c’est une autre histoire qu’on verra plus tard.

Stéphane : Voilà. On va rester dans l’ufologie. Alors ça, c’est intéressant cette étude sur le sang parce que là, du coup, on a une donnée qu’il serait intéressant de mener dans d’autres pays. A ma connaissance, ça ne s’est pas fait. Ou alors si ça s’est fait, il me semble que les résultats n’étaient pas forcément probants. Peut-être parce que l’échantillon n’était peut être pas assez grand.

Maria Luiza : Ça s’est fait où ? Aux Etats-Unis ?

Stéphane : J’ai lu des études, alors je ne sais plus où, honnêtement. On essayait de comparer de chercher un dénominateur commun entre les abductés, et le sang était une de ces données.

Maria Luiza : Et c’était pas probant ?

Stéphane : D’après les études que j’ai lues pour l’instant, je n’ai pas vu d’étude probante sur ce sujet-là.

Maria Luiza : Tu as des choses à m’indiquer sur ce sujet ?

Stéphane : Je vais chercher. A ma connaissance, en France, il n’y a pas eu de publication là-dessus. Je peux me tromper, mais pas à ma connaissance. En même temps, il y a tellement de publications ! Parce que ça, ce sont des données scientifiques intéressantes, objectives. On ne peut pas divaguer sur…

Maria Luiza : Essaye de voir Eduardo Grosso.

Stéphane : Je vais regarder ça. Ce sont des études en espagnol ?

Maria Luiza : En espagnol oui, mais je pense qu’il y a des choses en anglais.

Stéphane : D’accord, très bien. Et puis, je m’intéresse beaucoup aux études sur le sang depuis quelques temps, notamment j’essaye de faire un lien entre les mutilations animales, effectivement les cas comme ceux de Colares où des gens se font prélever du sang et, pour moi qui ait lu attentivement le Dracula de Bram Stocker, y a des points communs. Parce que dans Dracula, il faut savoir qu’il parle de gens qui aspirent le sang, les vampires !, et il se trouve que dans Dracula, on parle aussi beaucoup de mutilations animales dans la pampa argentine. Et le roman est sorti en 1897.

Maria Luiza : Ah oui ? C’est très intéressant.

Stéphane : Ça m’a beaucoup surpris quand je l’ai lu. Je te diffuserai un article que j’ai écrit il y a quelques années sur Dracula et sur ça justement. Dracula et les liens avec l’ufologie.

Maria Luiza : C’est génial.

Stéphane : Dans d’autres romans, on parle de « missing time ». Donc, je pense que Bram Stocker avait connaissance de certaines informations.

Maria Luiza : Tu me donnes cet article et je vais le traduire et le publier dans la revue UFO.

Stéphane : Mais si tu veux. Je te l’enverrai par mail.

Maria Luiza : Pourquoi pas ?

Stéphane : Mais pourquoi pas. Alors comme j’ai de nouveaux éléments depuis, peut-être que je le réécrirai, c’est possible.

Maria Luiza : Oui, tu me mets ça à jour, je vais le traduire et je vais le faire publier à la revue UFO. Ce sera une collaboration entre la France et le Brésil, finalement.

Stéphane : Donc, revenons à nos moutons. Pardon, à nos vampires. On parlait de manipulations animales, est-ce qu’on en a retrouvé dans la région de Colares ? Puisque tu m’as dit que c’était le cas au Brésil ? Mais dans la région de Colares, est-ce qu’on en a retrouvés ?

Maria Luiza : Non.

Stéphane : Parce que ce qui est intéressant, c’est que si l’on suppose que les mutilations animales, c’est essentiellement pour du prélèvement de sang, et de muqueuses, de tissus animaux, pour prélever du matériel génétique, pourquoi ils ne feraient pas la même chose à Vampires et Aliens, publié dans le numéro 60 de la revue Top Secret.Colare s à l’époque où il y a eu les prélèvements de sang sur un certain nombre de personnes ? Il y en a qui ont été blessés par des OVNIs, est-ce qu’il y a vraiment un lien, finalement ? Et il n’est pas évident parce que si c’était du sang qu’ils recherchaient, ils auraient pu aussi le faire sur des animaux. Mais peut-être qu’il n’y a pas beaucoup d’élevage dans cette région-là ? Dans la zone de Colares ?

Maria Luiza : Non, c’est une zone de pêche mais c’est… C’est très intéressant cette question. Ça m’avait pas… je vais poser la question à un ufologue (brésilien).

Stéphane : Parce qu’il est intéressant de se dire qu’il y a peut-être des liens entre l’ufologie, mondiale, dans différents pays, et il y a certainement des choses plus particulières. Par exemple, ce qui s’est passé à Colares, c’est quand même quelque chose de très particulier ? Il y a une concentration de gens qui ont été blessés, qui sont restés handicapés. Il y a eu trois morts, des femmes qui ont perdu leurs enfants, des bébés, je veux dire, parce qu’elles étaient enceintes. Il y a eu deux cas que recense Bob Pratt mais il y en a eu certainement plus.

Maria Luiza : Mais Bob Pratt, il recense ça à Colares ?

Stéphane : Alors, pas seulement.

Maria Luiza : Il a été dans le nordeste, après ça.

Stéphane : C’est ça. Il y a des cas qui sont à Colares et d’autres…

Maria Luiza : En fait, je n’aime pas tellement son livre.

Stéphane : Ah bon ?

Maria Luiza : C’est très superficiel.

Stéphane : En même temps, nous, c’est le seul témoignage qu’on ait, aux Etats-Unis comme en France, sur ce qui s’est passé au Brésil. Encore une fois, c’est peut-être une image un peu déformée de la réalité brésilienne, mais c’est surtout axé sur le nord-est du Brésil. Et même le nord du Brésil.

Maria Luiza : Oui.

Stéphane : Il parle de l’état du Ceara, du Para, Maranhão, et bien sûr Colares. Nous avons tout le nord du Brésil.

Maria Luiza : Tout le nord. C’est tout le nord du pays.

Stéphane : Par contre, il ne parle pas de toute la zone où il y a Brasilia. Si, il est allé un peu à Rio. Il y a eu des témoignages de Belo Horizonte aussi.

Maria Luiza : Oui, le Minas (Gerais) c’est beaucoup… mais dans le Brasilia, il y a énormément de choses mais c’est très peu médiatisé. J’ai même une tante qui a eu une expérience. Elle a été suivie, elle était épouse d’un militaire, elle était avec et quand ils sont arrivés, il lui a dit : il faut rien dire de tout ça ni raconter ça dans le milieu familial ! (rire).

Stéphane : Alors ça, c’est intéressant aussi ce lien entre les familles de militaires et les observations d’OVNIs. C’est surtout aux Etats-Unis où il y a eu des cas, des liens très forts, notamment en cas d’abduction avec des familles qui avaient des liens avec l’armée. Je ne sais pas si au brésil c’est quelque chose qui s’est confirmé ou pas ? S’il y a eu des études là-dessus ?

Maria Luiza : Il y a pas d’étude mais, par exemple, pour ma tante c’était vrai.

Stéphane : Après, c’est peut-être une coïncidence. Il faut voir s’il y a en a eu beaucoup ou pas, mais c’est intéressant. Donc, toute petite tu as entendu ce genre de chose dans ta famille, ces témoignages.

Maria Luiza : Et c’était un témoignage très important car elle était avec ce général, sa femme et elle, et ils ont été suivis longuement par une lumière assez proche.

Stéphane : Ça, ça a pu contribuer à t’ouvrir l’esprit sur l’ufologie ?

Maria Luiza : Ah non ! J’étais déjà convaincue. J’ai jamais douté de ça. Et je pense que le fait de travailler sur ce sujet est une forme de contact. Qu’est-ce que t’en penses ?

Stéphane : Oui, on peut le dire comme ça, oui !

Maria Luiza : Tu te sens pas un peu contacté quelque part quand tu… ?

Stéphane : Alors, c’est un bien grand mot. Je n’ai jamais eu de contact visuel ou télépathique. Jamais. Après, on peut se dire que quand on s’intéresse à un phénomène, on lit beaucoup de choses et si on a un peu d’intuition on peut se dire que l’intuition peut faire progresser la recherche. Tu vois, c’est ce que je te disais tout à l’heure.

Maria Luiza : Un chercheur peut avoir de l’intuition.

Stéphane : Voilà. C’est vrai dans toute science ! On est d’accord. Mais certains se disent, alors, je te parlais tout à l’heure de Jimmy Guieu. C’est quelqu’un qui a écrit beaucoup de romans qui font intervenir des extraterrestres, qui parlent aussi de mystères historiques, avec des extraterrestres dans le passé et, souvent, dans ses romans, il a décrit des situations qui sont arrivées beaucoup plus tard. Et il a beaucoup parlé, dans les années 1970-80, du fait qu’il était, lui, en tant que chercheur et romancier, induit, influencé, par certaines de ces intelligences pour faire passer des messages à un grand public.

Maria Luiza : Je pense, en ce qui me concerne, j’ai été tellement éloignée de mon intérêt du départ que, c’est pas que je me sente contactée, pas que je reçois quoi que ce soit, c’est pas ça, mais c’est une façon…est-ce que c’est de l’intuition ? Oui, mais pourquoi il y a des événements qui viennent faire en sorte que toi, vraiment, tu ailles voir ailleurs ? Parce que l’intuition, moi je suis chercheur, je suis anthropologue, je suis historienne, j’ai toujours fait de la recherche, et cette intuition elle a toujours été présente mais, en ufologie, les choses s’arrangent pour que tu sois…

Stéphane : Alors, ce témoignage est assez récent parce que, du coup, beaucoup de gens disent, enfin certains chercheurs dans le domaine de l’ufologie, disent qu’ils sont influencés à ouvrir telle ou telle piste. C’est ce que disent certains. Alors c’est sans doute pas le cas de la plupart des chercheurs ou des ufologues mais une petite partie a témoigné en ce sens. Parce que ce sont des choses qu’ils ont vécus de leur coté. Et c’est vrai que moi, je m’aperçois aussi que j’explore certaines pistes en écoutant mon intuition.

Maria Luiza : Je ne me sens pas influencée. Non, c’est pas ça. Mais c’est comme si, tout d’un coup, tu es dans la situation… Par exemple, dans le Maranhão, je suis allée là-bas comme anthropologue et c’était un événement pour être observée anthropologiquement.

Stéphane : Du coup sur Colares, je voudrais revenir rapidement, parce que l’Opération Prato tu vas en parler samedi, quels sont les documents auxquels toi tu as pu avoir connaissance ? Je sais que Bob Pratt dit qu’il a eu entre les mains un certain nombre de documents, qui sont certainement des copies des documents qui ont été envoyés à Brasilia, à l’armée, et qui sont toujours entre leurs mains, et peut-être ailleurs, chez les Américains. Il a vu quelques photos, enfin des photocopies de photos, de cartes et de rapports, enfin de témoignages. Est-ce que toi tu as eu ça entre les mains ?

Maria Luiza : Oui, bien sûr ! Vous allez voir dans les images parce que la commission brésilienne d’ufologues – là encore c’est la revue UFO qui a mis ça en place – à commencé à exiger du gouvernement brésilien qu’il libère ça.

Stéphane : Comme les Américains avec la Freedom Of Information Act (FOIA) ?

Maria Luiza : Voilà. Exactement.

Stéphane : Mais cette loi n’existe pas au Brésil ?

Maria Luiza : Il existe une loi de liberté d’information.

Stéphane : D’accord. Et qui s’applique même aux documents militaires ?

Maria Luiza : A tout document officiel qui est caché. Donc, ils ont libéré quelques pages, et quand on lit vraiment, on voit qu’ils ont libéré très peu de pages. Parce que, par exemple, il y a toute une partie des rapports militaires, et après tu crois qu’il y a encore une partie mais non, c’est une copie de l’original. Mais tout le monde ne lit pas. Il faut aller lire et comparer. Donc très peu de choses ont été libérées, mais tout ça c’est aux archives nationales brésiliennes.

Stéphane : En portugais.

Maria Luiza : En portugais, mais les images, tout ça, c’est très intéressant parce que les routes, ils ont essayé de faire des croquis des routes que ces OVNIs prenaient. Ils ne sont arrivés à aucune conclusion parce qu’ils sont arrivés de n’importe où pour arriver nulle part. Et donc, tout ça, c’est aux archives, et on peut se dire qu’il y a beaucoup plus de choses.

Stéphane : Oui, ça, j’en suis persuadé !

Maria Luiza : Et donc, j’ai pu vérifier ça. C’est peut être moi la personne qui a la plus lu ce truc là. Moi, je suis historienne : je lis les choses.

Stéphane : Alors, est-ce que, concernant l’enquête qu’a menée le capitaine, enfin qui était lieutenant-colonel Hollanda. Uyrange, ça se prononce comme ça ?

Maria Luiza : Uyrange, oui.

Stéphane : Aujourd’hui, on sait que c’est quelqu’un qui s’est suicidé. Est-ce qu’aujourd’hui on en sait plus sur les raisons de son suicide, ce qui l’a poussé au suicide ?

Maria Luiza : Voilà, ça c’est une… Aujourd’hui, les ufologues brésiliens, aussi bien que sa famille, ils pensent pas du tout qu’il s’est suicidé. En fait, il a été suicidé, mais pas pour ces raisons là.

Stéphane : Ah bon ?

Maria Luiza : Parce qu’il n’avait pas… il s’était marié avec une jeune femme, qui était assez terrible, et qui lui demandait toujours plus d’argent, de tout. Et on lui avait donc prêté de l’argent avec des… comment on dit ?

Stéphane : Des intérêts.

Maria Luiza : Des intérêts énormes, tout ça. Et apparemment, il a été tué par ces gens-là. C’est la chose qu’on accepte le plus. Cette question s’est posée très fortement parce que justement, Gevaerd et Marc-Antonio Pecci, qui est un ufologue, l’un des plus grands, parce qu’il travaille sur tout, il est sur tout en ufologie. Et eux, ils ont fait une interview avec Hollanda et deux mois après, il est mort. Et donc, les gens se sont dit : est-ce que c’est parce qu’il a dit que… Les gens, même les ufologues, ils croient qu’il était dans une situation personnelle dangereuse.

Stéphane : OK. Donc le lien avec l’ufologie n’est pas prouvé dans ce cas-là ?

Maria Luiza : Non. Et les gens pensent plutôt à ses problèmes personnels. Il a été assassiné peut-être.

Stéphane : D’accord. Ce qui m’a fait réfléchir lorsque j’ai lu le livre de Bob Pratt, c’est que le sergent qui était avec lui à l’époque à Colares, Flavio Costa, lui aussi s’est suicidé, en 1993.

Maria Luiza : Ah oui ? Ah, je ne savais pas.

Stéphane : C’est pour ça que ça m’a fait un petit peu réfléchir. Et je me suis interrogé : est-ce qu’on n’a pas voulu cacher des choses en suicidant Flavio Costa et le capitaine, enfin lieutenant-colonel, Hollanda.

Maria Luiza : Tu sais s’il s’est suicidé avant ou après ?

Stéphane : Il est mort en quelle année, Hollanda ?

Maria Luiza : Hollanda, il est mort en 1996.

Stéphane : D’accord. Flavio Costa, c’est 1993. Je ne sais plus le mois, mais c’est 1993.

Maria Luiza : Ah, il m’a répondu ! [Maria Luiza avait envoyé un SMS à un ufologue de sa connaissance sur la question des mutilations animales à Colares] : si, il y a eu des mutilations d’animaux dans l’ile de Mosquieiro. C’est tout près de Colares.

Stéphane : Comment ça s’écrit, cette île ?

Maria Luiza : M.O.S.Q.U.I.E.I.R.O. En fait, toutes ces choses-là, on parle de Colares mais c’est toute la région. Et Mosquieiro, c’est une île qui est tout près de Colares et qui a été mêlée à tout ça. Je vais lui demander quand.

Stéphane : Et, du coup, ça a bien confirmé le lien entre le sang et les mutilations. Ça c’est intéressant.

Maria Luiza : C’est intéressant. Mais je vais lui demander quand pour savoir si c’était au moment de l’Opération Prato ou si c’était après. Parce que les mutilations, elles ont commencé quand ?

Stéphane : Alors, aux Etats-Unis, elles ont commencé en 1967, avec la mutilation du cheval Snippy. Puis après, on va beaucoup parler des années 1980-90. Officiellement en 1967. Mais on sait, puisqu’on a l’exemple dans Bram Stoker, mais il y a d’autres exemples. Il me semble que Charles Fort en parlait aussi, dans Le livre des damnés, d’autres mutilations animales. On sait que c’est quelque chose qui est bien antérieure. Je te parlais tout à l’heure d’un témoignage pris par Bob Pratt qui disait qu’il y avait aussi des observations de boules de feu au début du XXè siècle, au Brésil, et dans la région de Colares aussi. Et toi tu parlais de 18… ?

Maria Luiza : 1888 !

Stéphane : Tu vois, en fait, on sait très bien que tout ce qu’est l’ufologie dite « moderne », les mutilations, les OVNIs, etc., en fait c’est assez ancien. Comme les abductions. Jacques Vallée fait remonter ça aussi au moyen-âge où, pour les gens qui y vivaient, c’était une opération du démon, des fées, des diablotins, des djinns, etc.

Maria Luiza : Dans le Minas (Gerais), il y a un ufologue qui a commencé à faire des recherches et les gens disaient qu’ils voyaient rien dans le ciel. Et lui il a commencé à dire : est-ce que vous voyez des choses différentes ? Et donc, il a commencé à avoir des lectures de figures folkloriques brésiliennes qui étaient une lecture d’observations ufologiques.

Stéphane : A l’époque ? Et en quelle année, c’était ?

Maria Luiza : Lui, il a fait ça dans les années 1960, je crois.

Stéphane : D’accord, mais c’était quel siècle sur lequel il cherchait ?

Maria Luiza : Ah, dans son temps à lui (XXè siècle). Et donc, il a vu qu’il y avait une ressemblance très grande entre les récits…

Stéphane : Modernes ?

Maria Luiza : Modernes et les figures folkloriques qui sont quand même des choses qui s’élaborent dans le temps.

Stéphane : Et le folklore au Brésil, il remonte à quoi ? Deux siècles ? Un peu plus, un peu moins ?

Maria Luiza : Ah non ! Le folklore au Brésil, c’est quelque chose qui a commencé avec l’arrivée des Portugais Donc on a reçu du folklore. Il y a le folklore des Indiens, après il y a eu les Africains qui sont venus avec leur folklore, donc le Brésil c’est un mélange de tout ça.

Stéphane : Une terre de métissage. Alors, tout à l’heure, j’ai cité le cas d’Antonio Villas-Boas, qui est le cas de rencontre rapprochée le plus connu, ou l’un des plus connu, et surtout au Brésil. Est-ce qu’il y en a eu d’autres depuis au Brésil ? Alors, je parle de cas où il y a eu des rencontres très rapprochées avec des extraterrestres.

Maria Luiza : Avec des contacts sexuels ? Oui…

Stéphane : Et, aujourd’hui, qu’en est-il de la crédibilité d’Antonio Villas-Boas ?

Maria Luiza : Antonio Villas-Boas, c’est un cas qui a été travaillé par un grand ufologue à l’époque qui s’appelait Olavo Fontes.Tu le connais ?

Stéphane : Oui, bien sûr. Le docteur.

Maria Luiza : Oui, Dr Olavo Fontes, qui était d’ailleurs un ami de mon père, cet homme là. Et Olavo Fontes, il a permis de donner une crédibilité à ça. Donc, c’est lui qui a travaillé ce cas. C’était un homme qui avait une insertion sociale assez importante. C’était un grand médecin, donc voilà.

Stéphane : Parce que certains ont dit, dans les années 1990-2000, qu’Antonio Villas-Boas est quelqu’un qui était issu d’une famille d’agriculteurs aisés, puisqu’il a fait des études d’avocat derrière.

Maria Luiza : Oui.

Stéphane : Et il est devenu avocat. Je ne sais pas s’il est encore vivant.

Maria Luiza : Je ne crois pas. Non, je pense qu’il est mort il y a quelques années [en 2001].

Stéphane : Et du coup, certains se sont demandé si ce n’était pas une histoire qui avait été inventée par Antonio Villas-Boas ?

Maria Luiza : Ah, on pense toujours.

Stéphane : En tout cas, rien ne vient contredire l’histoire d’Antonio ?

Maria Luiza : Non. Et il y a une deuxième histoire de rapport sexuel aussi, dans le Rio Grande de Sur, au sud du Brésil ; la personne s’appelle Antonio Casca. Casca aussi, il a été emmené dans une soucoupe, et il a eu des rapports sexuels avec une extraterrestre qu’il décrit, et après elle montre son ventre.

Stéphane : Pareil ?

Maria Luiza : La même chose ! Elle montre son ventre, donc la même histoire.

Stéphane : Mais alors, est-ce qu’elle ressemblait à l’humanoïde vu par Antonio Villas-Boas ?

Maria Luiza : Je ne pense pas.

Stéphane : Avec un menton pointu, des cheveux roux ou rouge plutôt.

Maria Luiza : Non, non non. Elle n’avait pas les cheveux rouges, elle avait les cheveux blonds, presque blancs. Elle était petite, de petite taille.

Stéphane : Elle faisait 1,50 m à peu près (sous-entendu dans le cas Villas-Boas).

Maria Luiza : Elle avait pas des yeux d’abeille.

Stéphane : Ni les yeux bridés ?

Maria Luiza : Elle avait les yeux bridés…

Stéphane : Eh bien, le cas Antonio Villas-Boas, c’est une femme d’un mètre cinquante, avec les yeux bridés et des cheveux…alors je ne sais plus s’ils étaient blonds ou roux.

Maria Luiza : Ils étaient roux. [Vérification faite, l’humanoïde rencontrée par Antonio Villas-Boas avait des cheveux blonds…et des poils rouges ailleurs !].

Stéphane : Donc, du coup, c’est quasiment le même type d’humanoïde. Alors, certains disent qu’ils peuvent modifier leur apparence. Donc, est-ce que ce ne serait pas les mêmes individus ? C’est en quelle année le cas de Casca ?

Maria Luiza : Ah, Casca. Faut que je vois ça. Je ne me souviens plus.

Stéphane : Parce que ce cas là, on ne le connait pas en France.

Maria Luiza : C’est important. Je vais te dire tout de suite. On peut continuer, je vais trouver ça.

Stéphane : Alors après, j’avais une question sur… On a parlé de Varginha tout à l’heure, est-ce qu’il ya des éléments nouveaux sur les deux extraterrestres qui auraient été capturés, et certains disent qu’ils auraient été emmenés aux Etats-Unis ?

Maria Luiza : Il parait, justement, je te dis que cette recherche elle continue. Oui, il y a des éléments nouveaux parce que la recherche elle continue. Il y a eu à Varginha des trucs incroyables. Des ufologues qui étaient des amis de toute leur vie qui se sont complètement brouillés. Donc, tout ça, c’est compliqué, mais les gens ont continué à chercher. Donc, sur les animaux… on sait pas ce que c’est. Si c’était des animaux ou pas. Marc-Antonio Pecci, qui était le grand chercheur de ça, il pensait que c’était pas des animaux.

Stéphane : Pour lui, ce serait vraiment des humanoïdes, peut être d’origine extraterrestre ?

Maria Luiza : Voilà.

Stéphane : Parce qu’ils émettaient une odeur de souffre, si je me souviens bien ?

Maria Luiza : Oui, c’est exact.

Stéphane : Et il y a de nombreux cas d’OVNIs ou d’humanoïdes où l’odeur de souffre est effectivement présente.

Maria Luiza : Exact. Et le souffre, c’est le diable.

Stéphane : Eh bien voilà. C’est là où je voulais en venir ! C’est qu’on peut peut-être faire remonter ces cas au moyen-âge où effectivement, les gens décrivaient les appariations du diable par une odeur de souffre. Un indice de plus de la grande antiquité de l’apparition d’humanoïdes avec des Terriens.

Maria Luiza : Et ce cas est un cas très important parce qu’il a parlé de ça toute sa vie. Antonio Villas-Boas il a eu un moment où il s’est arrêté de parler de ça.

Stéphane : Bien sûr. Etant devenu avocat, je pense qu’il a…qu’il est passé à autre chose.

Maria Luiza : Mais Antonio Villas-Boas en a parlé toute sa vie surtout parce qu’il avait une nostalgie de cette femme. C’est incroyable !

Stéphane : Alors, ça c’est intéressant parce que la conférence que je devais faire samedi, et qui sera donc le mois prochain, je parlais, entre autres choses, d’un peintre américain, qui s’appelle David Huggins, et c’est quelqu’un qui a été abducté depuis l’âge de 8 ans, jusqu’à un âge avancé : 74 ans aujourd’hui. Et, en fait, il a raconté vivre une histoire d’amour avec une femme extraterrestre. Elle, c’est une femme hybride, avec un menton un peu pointu, elle a une perruque quand il la décrit mais elle a les yeux comme des Gris : des yeux globuleux. Mais sinon, c’est une femme « normale » et il a vécu une histoire d’amour avec elle. Il a eu plusieurs hybrides avec elle, donc leurs enfants, et il a la nostalgie de cette histoire d’amour avec elle. Sachant qu’il a été marié, qu’il est divorcé aujourd’hui et qu’il a eu un fils. Sur Terre. Et il y a un autre abducté, un anglais du nom de Simon Parkes, qui a raconté une histoire à peu près similaire aussi. Avec des extraterrestres qui sont les mêmes, qui sont des Gris, des hybrides, des Insectoïdes, donc c’est assez curieux ces mélanges d’extraterrestres. Et les ponts communs qu’on peut trouver dans certaines histoires. Donc, il n’y a pas qu’au Brésil où il y a eu des histoires « rapprochées » entre hommes et femmes et des créations d’hybrides.

Maria Luiza : Et Antonio justement est mort avec cette nostalgie. Je connais un de ses neveux, qui est ufologue, et il raconte des choses qu’il a entendues de son oncle.

Stéphane : C’est marrant parce que la nièce de Betty Hill est aussi ufologue. Je sais plus comment elle s’appelle. Ça va me revenir… [Kathleen Marden]. Mais elle a écrit un livre sur…

Maria Luiza : Je crois qu’elle a été au Brésil. C’est une petite femme, très…

Stéphane : Oui, elle a des lunettes.

Maria Luiza : Oui, je la connais.

Stéphane : Elle a écrit un livre, justement sur le cas Betty et Barney Hill, en apportant des éléments nouveaux.

Maria Luiza : Je suis en train de travailler sur la carte qu’elle avait dessinée.

Stéphane : Ah, alors c’est l’institutrice Marjorie Fish qui a dessiné cette carte, c’est pas Betty Hill…

Maria Luiza : Voilà, exactement.

Stéphane : …mais d’après le témoignage sous hypnose de Betty Hill.

Maria Luiza : Non, il y a un dessin de Betty Hill.

Stéphane : Oui, c’est ça. Elle a dessiné sous hypnose quelque chose de schématique et c’est Marjorie Fish qui, en faisant des recherches, a découvert que c’était un chemin vers la Terre mais en provenance de Zeta Reticuli.

Maria Luiza : Exact. Mais c’est pas un chemin vers la Terre mais, par exemple, il y a d’autres personnes qui trouvent que les deux étoiles que Marjorie a dessiné, il y en a qui pensent que c’est Saturne et Jupiter. Moi, je trouve que Marjorie, elle a… Disons, je pense qu’aujourd’hui, nous sommes en mesure de savoir, de chercher le peu d’informations qu’on a sur leur origine.

Stéphane : Si ces informations sont exactes ! Parce qu’il n’est pas impossible aussi qu’ils nous donnent de fausses informations pour nous balader, nous faire croire certaines choses qui ne sont pas vraies. C’est souvent le cas dans les récits d’abductions, c’est qu’il y a une partie d’information qui semble véridique, qu’on peut vérifier, et une partie qu’on ne peut pas vérifier, qui n’est pas forcément véridique. Il faut qu’on soit prudent par rapport au matériel ramené par les abductés ou aux récits sous hypnose.

Maria Luiza : Oui, mais justement, par exemple, quand tu commences à chercher parce qu’il y a des routes commerciales et donc, quand on va voir les routes, il y a que des étoiles qui ont possiblement des planètes. Et ça, c’est des choses qu’on peut savoir aujourd’hui.

Stéphane : Voilà. C’est intéressant car on parle beaucoup d’exoplanètes.

Maria Luiza : Je fais une interview avec un scientifique brésilien qui a trouvé des trucs sur les agroglyphes et je lui disais que l’ufologie n’extrait pas les informations. Elle enregistre mais ne travaille pas les informations.

Stéphane : Mais peut-être parce qu’il n’y a pas assez de contacts entre les scientifiques et les ufologues ? Je pense que le problème, il est là aussi. Surtout en France, évidemment. Certains sont plus ouverts que d’autres, on ne citera pas leurs noms…

Maria Luiza : Et Jean-Pierre Petit alors ?

Stéphane : Ah, Jean-Pierre Petit, c’est un monsieur qui a 80 ans, qui fait de la recherche en physique.

Maria Luiza : Il a été toujours été physicien.

Stéphane : Bien sûr ! Mais ce que je veux dire, c’est qu’aujourd’hui, il veut vraiment s’investir pour prouver la recherche d’un univers jumeau, d’où proviendraient, entre autres, les fameux Ummites…

Maria Luiza : Le dernier livre qu’il a fait avec un journaliste, qui a été très intéressant.

Stéphane : Oui, tout à fait. Moi, ça ne m’a rien appris de plus mais parce que je connais déjà les travaux de Jean-Pierre Petit depuis… Jean-Claude Bourret, c’est le nom du journaliste qui a beaucoup écrit, en France, sur les OVNIs, dans les années 1970 à 80 surtout. Donc, il n’y a pas assez de liens entre les scientifiques, ouverts, et les ufologues. Et je pense que, effectivement, on a tout à y gagner.

Maria Luiza : Bien sûr.

Stéphane : On parle beaucoup ces temps-ci des centrales nucléaires qui sont survolées par des « drones », entre guillemets. On suppose que ça pourrait être des OVNIs, parce que des drones militaires ou professionnels, ça soulève beaucoup de questions quand même. Est-ce qu’au Brésil, on a des cas, des témoignages de centrales électriques qui auraient été survolées par des OVNIs ? Mais peut-être qu’elles ne sont pas nucléaires, les centrales électriques au Brésil ? C’est thermique ? Du charbon ? Solaire ?

Maria Luiza : L’électricité au brésil, c’est de l’eau, des barrages.

Stéphane : D’accord. C’est donc hydro-électrique. [Vérification faite, il y a bien une centrale nucléaire Angra, avec différents réacteurs notés de I à III, dans l’état de Rio de Janeiro].

Maria Luiza : Itaipu, c’est un grand barrage. Et c’est un grand lieu d’observation.

Stéphane : En quelle année, par exemple ?

Maria Luiza : Je suis pas très bonne dans les dates. C’est très français de savoir les dates (rire).

Stéphane : Voilà, on est carré ! On aime bien avoir un maximum d’informations. C’est pour avoir un repère temporel.

Maria Luiza : Souvent, les Français ils me demandent : il y a combien d’habitants à Rio ?

Stéphane : Plusieurs millions. Bref. Alors, ça je savais pas qu’au Brésil, il y avait des centrales hydroélectriques qui avaient été survolées. Et alors, est-ce que les OVNIs étaient des OANIs, c’est-à-dire des objets aquatiques non identifiés ?

Maria Luiza : Je ne pense pas qu’ils plongeaient dans l’eau.

Stéphane : D’accord. Ils venaient du ciel.

Maria Luiza : Mais, à Colares…

Stéphane : Oui, il y a eu des cas. Tout à fait.

Maria Luiza : Et il y en a jusqu’à aujourd’hui ! Encore aujourd’hui. Moi, à Colares, j’ai pas vu mais les habitants ils disent : vous n’avez qu’à rester et regarder le ciel ! Donc, à Colares, et beaucoup d’endroits au Brésil, il y a des OVNIs qui entrent dans l’eau.

Stéphane : Ça c’est extrêmement intéressant.

Maria Luiza : Donc, cette question amène à l’interprétation la plus acceptée de Colares, c’est qu’il y aurait eu en cet endroit, l’installation de bases…
Stéphane : J’allais y venir.

Maria Luiza : Mais, moi, franchement je pense que des bases, c’est des trucs d’humains.

Stéphane : Oui. Sauf, si on suppose que des gens viennent d’ailleurs et qu’ils ont besoin d’avoir un relais sur Terre, ou peut-être dans l’espace, proche de la Terre. Comme nous, nos militaires qui vont en expédition comme en Irak, en Afrique et autre, ils établissent un campement. Après, à partir de ce campement, ils mènent des expéditions vers des endroits qui les intéressent.

Maria Luiza : Mais ça, c’est un truc humain.

Stéphane : Oui, c’est terrien. Mais pourquoi ne pas supposer que d’autres feraient la même chose ? On peut se poser la question.

Maria Luiza : Je pense que cette technologie là, la technologie qui est décrite, on peut même pas la comprendre. Qu’est-ce qu’on peut comprendre de la motivation d’une technologie qu’on ne comprend pas ?

Stéphane : Bien sûr, pour nous c’est comme de la magie, c’est vrai. Maintenant, ça ne va pas nous empêcher de réfléchir quand même. Et alors, du coup, puisque j’avais aussi une question sur les bases extraterrestres, est-ce qu’il y a d’autres endroits au Brésil, où on suppose qu’il y aurait des bases abritant des extraterrestres ?

Maria Luiza : Oui, par exemple à Sao Paulo, et tout ça. Il y a des entrées-sorties d’OANI de l’eau… ça, y en a partout au Brésil. Aussi bien dans la mer que dans les rivières, tout ça.

Stéphane : Donc, il y a beaucoup d’objets aquatiques qui sont observés ?

Maria Luiza : Oui.

Stéphane : D’accord. Est-ce qu’il y a eu des livres, des témoignages au Brésil qui parlent de ces observations aquatiques ?

Maria Luiza : Je crois qu’il y a un livre. Parce que la revue UFO a étudié beaucoup de choses et il y a un livre sur les OSNIs.

Stéphane : OANIs ou OSNIs. De toute façon, c’est pareil.

Maria Luiza : Voilà.

Stéphane : Est-ce qu’Irène Granchi en parle ?

Maria Luiza : Non, je pense que c’était pas de son époque, ce genre de choses.

Stéphane : Parce que j’ai vu un livre en anglais d’elle, sur Amazon. En quelle année il est sorti son livre ? Il y a longtemps ? Années 1980 ou 1970 ?

Maria Luiza : Je ne sais pas. [Le site Amazon montre une impression en 1995 de la version anglaise et la page de garde indique 1992 pour cette édition, mais il s’agit ici d’une réédition brésilienne. Je n’ai pas trouvé d’information sur l’année de la 1è édition.]

Stéphane : Je pense qu’elle est morte depuis longtemps. [Cette ufologue est décédée le 12 décembre 2010…à 97 ans !]

Maria Luiza : Oui, je pense aussi. Donc, peut-être les années 1970 ?

Stéphane : Oui, peut-être.

Maria Luiza : Je vais savoir tout ça car je vais faire un reportage sur elle.

Stéphane : Bien ! Ça, ce serait intéressant !

Maria Luiza : Oui, je vais traduire et je vais te l’envoyer.

Stéphane : Avec plaisir ! Et du coup, dans le Mato Grosso aussi, on a observé beaucoup de choses, j’imagine ? Jimmy Guieu en parle aussi [dans Le monde étrange des Contactés]. Il parle d’un archéologue qui est allé dans le Mato Grosso, pour rechercher des ruines de cités antiques, de temples, et il a observé beaucoup d’OVNIs, de forme circulaire. Beaucoup de boules lumineuses aussi. Donc, je suppose qu’il y a des témoignages dans le Mato Grosso.

Maria Luiza : Bien sûr. Enormément. Il y a beaucoup de cas dans le Mato Grosso parce que le Mato Grosso est un énorme…

Stéphane : C’est une grande forêt. C’est un poumon, comme l’Amazone.

Maria Luiza : Non, c’est pas une forêt. C’est de la végétation. C’est…comment on appelle ça ?

Stéphane : Des plantes ? Des buissons ? Des arbustes ?

Maria Luiza : Oui, plutôt. Le Mato Grosso, c’est pas de la forêt. C’est beau le Mato Grosso. C’est magnifique ! C’est naturel. C’est merveilleux. Et donc, il y a beaucoup de cas là-bas. Je ne sais pas qui enregistre ça.

Stéphane : Est-ce qu’on a fait allusion à des bases dans le Mato Grosso ?

Maria Luiza : Non. C’est plutôt dans l’Amazonie. Dans le Para, dans le Maranhão. La pampa.

Stéphane : Qu’est-ce qu’il me reste comme question ? Les mutilations, on en a parlé. On a parlé tout à l’heure d’Ubatuba. Est-ce qu’aujourd’hui, on a des précisions nouvelles sur ce crash ou pas ?

Maria Luiza : Non ! Rien de neuf. Et je pense que Olavo Fontes a été très critiqué au Brésil pour avoir envoyé ça. Il y a même une fracture entre les milieux ufologiques brésiliens.

Stéphane : A cause de ce fameux crash ?

Maria Luiza : Oui. Et je sais pas ce qui lui a pris… Il était très lié aux Etats-Unis, en fait.

Stéphane : Oui, tout à fait. Est-ce que, justement, il n’aurait pas eu des liens avec la CIA ? C’est ce que disent certains.

Maria Luiza : Ce qui est certain, c’est que c’est devenu un nom un peu tabou dans l’ufologie brésilienne.

Stéphane : D’accord. C’est intéressant. Et, justement, qu’est ce qu’on lui reproche ? Ça ? D’être en lien avec les Etats-Unis ?

Maria Luiza : D’avoir donné ce qu’il avait.

Stéphane : Son matériel, ses informations ?

Maria Luiza : Voilà.

Stéphane : Et alors, est-ce qu’il y a eu d’autres cas de crashes au Brésil depuis Ubatuba, qui date de 1957 ?

Maria Luiza : Il y a Varginha. Il parait qu’il y a eu un crash là-bas.

Stéphane : Oui, mais est-ce qu’on a retrouvé des traces, à Varginha ?

Maria Luiza : Il y a pas de traces, non. Mais beaucoup de témoins ont dit qu’ils ont clos toute la zone où ces êtres ont été trouvés.

Stéphane : Donc, on pense qu’ils ont nettoyé la zone de crash, comme cela aurait été fait à Roswell, par exemple ?

Maria Luiza : Exact.

Stéphane : Et donc, pas d’autre crash connu au Brésil ?

Maria Luiza : Non.

Stéphane : Alors, il y a un cas beaucoup plus récent, qui a beaucoup fait parler de lui l’année dernière, au brésil, c’est le cas de Bruno Borges. Est-ce que tu le connais ?

Maria Luiza : Ah oui !

Stéphane : Tu en as entendu parler. Alors, certains disent que c’est un canular ; d’autres disent que c’est un cas exceptionnel de contact avec des extraterrestres avec transmission d’informations. Et ce sont des choses qui m’intéressent aussi. Qu’est-ce que toi tu en sais aujourd’hui par rapport à ça, de ce que tu as pu savoir des ufologues que tu connais ?

Maria Luiza : Après toute cette histoire, le garçon il est revenu.

Stéphane : Oui, c’est ça.

Maria Luiza : Et il a dit qu’il avait fait tout ça pour vendre ses livres.

Stéphane : C’est lui qui l’a dit ?

Maria Luiza : C’est lui qui l’a dit.

Stéphane : D’accord. Donc, il s’est ridiculisé lui-même.

Maria Luiza : Oui, il a fait vraiment un truc très ingénieux, mais c’est retombé complètement dans l’oubli car il a dit lui-même qu’il avait fait tout ça pour faire parler de lui.

Stéphane : Sachant que, moi j’ai vu des vidéos sur Internet, sans comprendre le portugais, on voit bien ce qu’il a fait. C’est-à-dire, faire des inscriptions sur les murs dans des langues étrangères, peut-être codées. Des livres qu’il a écrits, avec des numéros. J’en ai compté 12, je crois. Une statue de… comment il s’appelle ?

Maria Luiza : De Giordano Bruno.

Stéphane : Voilà, Giordano Bruno ! Le premier qui a parlé d’une vie extraterrestre. Donc, tout ça, ça a beaucoup fait réfléchir ou fait parler, et certains se sont dits qu’il avait peut-être reçu des informations et qu’il aurait eu peur de la transmission. Donc, il se serait enfui. Alors, est-ce qu’il a vraiment avoué avoir monté un canular, auquel cas, ça retombe et on n’en parlera plus.

Maria Luiza : Il parait même qu’il est poursuivi par la justice.

Stéphane : D’accord. Voilà. Ou alors, est-ce qu’il a vraiment vécu quelque chose de fort et qu’il a préféré se couvrir pour se protéger et protéger sa famille en disant que c’était une invention pour vendre des livres ?

Maria Luiza : Peut-être.

Stéphane : Mais pour l’instant, est-ce qu’il y a vraiment une enquête auprès de Bruno Borges ?

Maria Luiza : Je pense qu’il va répondre en justice.

Stéphane : D’accord. Ça, j’ai compris. Mais je ne parle pas d’enquête en justice, je parle d’enquête d’ufologue. Dans ses livres, est-ce qu’il y a des choses intéressantes, du matériel scientifique ou autre, qui nous apprend des choses nouvelles ? Ou est-ce que c’est vraiment n’importe quoi qu’il a récolté, qu’il a copié à droite, à gauche ?

Maria Luiza : C’est juste que là, je ne sais pas. De toute façon, ce que je pense, et que les ufologues doivent faire très attention, c’est à la psychose. La psychose comme structure mentale parce qu’il y a des psychotiques qui vivent à petit feu et qui vont jamais à l’hôpital psychiatrique.

Stéphane : Oui, bien sûr ! C’est peut être un fou.

Maria Luiza : Je suis psychanalyste aussi, donc il y a des choses dans la théorie analytique. C’est la seule théorie qui arrive à dire, à faire un diagnostic vraiment de psychose. Donc, ça c’est des choses que les ufologues ne doivent pas perdre de vue.

Stéphane : Bien sûr.

Maria Luiza : J’ai fait un stage de deux ans à Villejuif, j’ai jamais rencontré quelqu’un qui parlait de délire…

Stéphane : Moi non plus. Etant étudiant, j’ai travaillé l’été dans les hôpitaux psychiatriques et, justement, je n’ai jamais entendu parler de ce genre de délire sur les extraterrestres.

Maria Luiza : Et moi non plus. Il y a d’autres formes de délire, mais pas celui-là.

Stéphane : Ce sont beaucoup des inventions des journalistes…
Maria Luiza : Qui disent que les psychotiques ont ce genre de délire. C’est pas vrai.

Stéphane : Maintenant, je ne vais pas dire que je connais tous les psychotiques ou tous les malades mentaux ! Loin de là !

Maria Luiza : Bien sûr que non, mais c’est pas quelque chose qu’on peut dire en face de psychotiques. Non. Il y a d’autres choses, il y a les Juifs, tout ça, des scènes de délire.

Stéphane : Ceux qui croient qu’ils ont été Napoléon, Jeanne d’Arc, …

Maria Luiza : Exactement.

Stéphane : C’est plus classique. Donc, ça, ce sera à approfondir, cette histoire sur Bruno Borges. Peut-être un canular, effectivement. Alors, comment est-ce que tu vois l’avenir de l’ufologie brésilienne ?

Maria Luiza : Je vois un avenir radieux. Parce que, non seulement on est en train de faire une ufologie de très bonne qualité, comme nous sommes en train aussi d’ouvrir les secrets gouvernementaux sur ce sujet là. Et au brésil, il y a beaucoup de jeunes, c’est très vivant. En congrès d’ufologie, c’est un endroit vivant. Les gens se rencontrent, les gens discutent de choses et il y a les conférences, tout ça.

Stéphane : Et du coup, après l’ufologie brésilienne, l’avenir de l’ufologie mondiale ? Comment est-ce que toi tu la vois dans les années à venir ?

Maria Luiza : Je pense que bientôt, ce seront les ufologues qui devront être appelés parce que c’est vrai qu’on parle depuis très longtemps que le contact est imminent.

Stéphane : Bien sûr. Ça fait au moins 30 ans ou 40 ans qu’on en parle !

Maria Luiza : Mais un jour ou l’autre, ça doit arriver. Ça va arriver.

Stéphane : Mais est-ce qu’on le connaitra de notre vivant ? Ça c’est la question. Parce que tous les ufologues qui ont été les premiers, qui se sont attaqués dès 1947 ou les années 1950 à l’ufologie, beaucoup malheureusement sont morts sans connaitre le contact, et peut-être que la génération d’après, ce sera la même chose. Est-ce qu’on le verra ce contact ? Peut-être que ce ne sera pas avant un siècle ou deux siècles ?

Maria Luiza : Oui, c’est vrai.

Stéphane : Qui dit que ce n’est pas un processus lent d’acclimatation du peuple terrien à une existence extraterrestre. Mais sur le long terme. Un siècle, deux siècles, trois siècles. Si on ne s’est pas entretués avant ! (rire).

Maria Luiza : Je trouve que nous, humains, nous avons quand même une bien grande idée de nous-mêmes.

Stéphane : Bien sûr ! Nous avons longtemps cru que nous étions seuls dans l’univers.

Maria Luiza : Par contre, nous nous devons nous rendre compte que nous ne sommes pas seuls, ne serait-ce que sur Terre. La Terre, c’est un foisonnement de vie et de vies que nous ne comprenons pas. Qu’est ce que nous savons d’un chien ? On sait pas.

Stéphane : Et voilà. Bob Pratt cite l’exemple de…

Maria Luiza : C’est des aliens pour nous, les chiens.

Stéphane : C’est ça.

Maria Luiza : Et si on vit avec eux, c’est des moments de rencontre mais on ne sait strictement rien de ce qu’il a dans sa tête.

Stéphane : C’est ça, voilà. Bob Pratt cite l’exemple des fourmis. C’est pareil : pour nous, comment pouvons-nous nous représenter le quotidien d’une fourmi ? Ce n’est pas possible. Et inversement !

Maria Luiza : Je pense qu’on est pas plus animal pour les aliens que les chiens. Je pense.

Stéphane : Alors après, peut-être qu’on a aussi une grande diversité d’espèces qui viennent nous voir. Pour certaines, il y a peut être une avance d’un million d’années. Pour certaines, seulement quelques milliers d’années. Mais peut être que l’avance technologique n’est pas l’avance spirituelle. Peut être que ces peuples là aussi ont des manques de leur coté. Je parlais tout à l’heure des Gris en disant qu’ils sont dénués d’émotions et que, peut-être, effectivement, il leur manque quelque chose. Peut-être qu’il y a des peuples différents. Dans les années 1950, on décrivait beaucoup d’humanoïdes qui nous ressemblent complètement. On les décrit moins aujourd’hui. On est plus dans des petits Gris, des Insectoides, des Reptiliens, etc., etc. Donc, les humanoïdes qui ne sont pas terriens. Alors, est-ce qu’il n’y a pas eu un plan pour nous acclimater à une vie extraterrestre qui nous ressemble, puis après, on est passé à des choses qui étaient moins humanoïdes, qui nous ressemblaient moins, on va dire ? Est-ce que c’est pour nous acclimater à d’autres espèces ? Ou bien, est-ce que les gens qui viennent nous voir ont la faculté de prendre l’apparence qu’ils veulent ? Il y a beaucoup de questionnements là-dessus.

Maria Luiza : Mais est-ce que ce sont des humains ?

Stéphane : Est-ce qu’ils sont seulement humains ? Voila ! Encore une question. Là, on n’a aucune certitude pour l’instant.

Maria Luiza : J’ai vu le dernier film, comment ça s’appelle ?

Stéphane : Contact ? [Premier contact, sorti en 2017].

Maria Luiza : Là où il y a une forme de vie qui apparait dans un écran. On dirait des taches d’encre et on voit que c’est impossible. C’est une communication impossible.

Stéphane : Je n’ai pas vu ce film, pas encore.

aria Luiza : C’est la dernière chose qui est arrivée. Donc, c’est incommunicable. C’est une forme de vie qui a… Au revoir, ils sont partis.

Stéphane : Après, sur le contact et le message, je pense que la question ne se pose pas comme ça. Parce qu’on sait très bien, dans les cas de contact, s’il faut en croire les récits des abductés qui sont trop nombreux pour les mettre en doute, il y a beaucoup de contacts qui sont des messages télépathiques. Soit en présence directe d’aliens, soit des contacts en présence d’OVNIs, comme par exemple, le cas de la vallée de l’Hudson, dans les années 1980 aux Etats-Unis, où il y a eu des témoins qui ont reçu des messages télépathiques après les survols de grands triangles noirs dans la vallée de l’Hudson. Donc, de toute façon, le contact il se fait. Nous, quand on va, en tant qu’anthropologue, tu le connais mieux que moi ! Quand on va dans les peuplades dites « primitives », on apprend le vocabulaire des peuplades qui sont là. Ce n’est pas l’inverse ! Donc, il y a un effort d’adaptation de l’espèce la plus intelligente, ou qui a le plus d’outils pour apprendre à communiquer, que l’inverse.

Maria Luiza : C’est pour ça que je te dis que dans le nord du Brésil, ce point zéro de la communication a été établi. On ne sait pas pourquoi ça ne va pas plus loin. Peut-être parce que c’est incommensurable. La différence est incommensurable. Peut-être que eux ils ont établi ça. Qu’ils essayent de voir quelle est notre forme de communication. Ils voient bien que nous on veut les voir, peut-être plus qu’un chien ou un cheval.

Stéphane : Bien sûr. Et, du coup, dernière question. Quel est ton sentiment ou ton intime conviction sur ce que sont les OVNIs, les humanoïdes qui sont peut être derrière et, peut-être, la raison de leur présence parmi nous ? Qu’est-ce que toi tu en penses ? Une vaste question.

Maria Luiza : Oui. Je pense qu’ils sont de notre univers. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait pas des gens qui viennent d’autres dimensions. Parce que ça c’est prouvé par la science. Aujourd’hui, la physique admet 11 dimensions, et pourquoi pas, donc, qu’ils en viennent. Mais je pense qu’ils sont ici, dans notre temps et dans notre espace. Je pense ça. Je suis même persuadée de ça. Et je pense aussi que s’il y a beaucoup de planètes, il y en aura beaucoup avec la vie comme nous la connaissons mais la plupart des choses qu’on trouve, en ce moment, c’est des gros cailloux !

Stéphane : Oui, bien sûr. Mais nous ne sommes qu’au début. Déjà aujourd’hui, on détecte les planètes autour d’autres étoiles ; ce qu’on ne savait pas faire il y a encore vingt ans. Et aujourd’hui, on détecte des planètes qui sont suffisamment proches du soleil pour pouvoir entretenir la vie. Voilà. Alors, on n’en est pas encore à savoir s’il y a la présence d’eau, de bactéries ou d’une forme de vie intelligente, mais ça veut peut être dire que ça viendra dans quelques années ?

Maria Luiza : Ça viendra et ils sont là. On ne sait pas. A mon avis, ils sont là. Quelque part. Et je veux dire que nous avons beaucoup plus de planètes où il y a rien que des planètes où il y a de la vie.

Stéphane : Oui, ça j’en suis persuadé aussi.

Maria Luiza : Parce que tout ce qu’on a découvert, c’est que des gros cailloux.

Stéphane : Mais il suffit de regarder dans notre système solaire, il n’y a qu’une seule planète qui porte la vie.

Maria Luiza : Oui, exact.

Stéphane : Alors, peut-être qu’il y en a eu deux ou trois…

Maria Luiza : Sur Mars.

Stéphane : Voilà. Peut-être que la vie a disparu de ces planètes il y a longtemps.

Maria Luiza : Sur Mars, je suis sûr qu’il y a eu de la vie là-bas.

Stéphane : Mais moi j’en suis aussi persuadé.

Maria Luiza : Parce qu’il y a des vestiges…

Stéphane : Voilà. Il y a des ruines. Certains disent que ce sont des roches, etc., mais, honnêtement, quand on analyse vraiment le sujet à fond, on s’aperçoit qu’on ne peut pas éluder ça d’un revers de la main.

Maria Luiza : Exact.

Stéphane : Et quand on voit les ruines de la plaine de Cydonia, je crois, où il y a le fameux « visage », que les images de la NASA ont corrigé pour que ça reste un caillou. Quand on voit les images de pyramides et le fait qu’il y a des rapports mathématiques entre ces pyramides et le visage, on retrouve des informations communes, des chiffres, des nombres communs, avec les constructions qu’on retrouve sur Terre. Notamment sur le site de Gizeh, en Egypte, ou en Amérique du sud. Ça, c’est extrêmement intéressant.

Maria Luiza : C’est très intéressant. De toute façon, sur notre Terre, elle-même, nous avons eu plusieurs humanités.

Stéphane : Et voilà. Il ya des civilisations qui sont nées, qui se sont effondrées, et d’autres sont nées. Voila.

Maria Luiza : Toute cette civilisation de pierres, de pyramides, ça été un autre monde, une autre humanité et ça a existé. Maintenant, l’archéologie commence à avoir les vestiges de ça. Toutes les pyramides qui sont sous l’eau, tout ça.

Stéphane : Exactement. On est dans un vaste chantier qui vise à retrouver notre histoire, notre mémoire et, peut-être, qu’on s’apercevra un jour qu’on avait déjà des contacts dans des lointaines humanités avec les peuples des étoiles. C’est ce que disent d’ailleurs beaucoup de contactés. Ils se contredisent un peu entre eux, mais, en tout cas, le message commun est qu’on a quand même eu des contacts avec des humanités qui sont venues sur Terre il y a très longtemps, effectivement.

Maria Luiza : Oui. Il y a même ceux qui disent que l’on est même carrément le produit de ces visites.

Stéphane : Voilà. C’est aussi une chose que se dit, effectivement. Là, on pourrait en parler des heures. (Rire). Comme je l’ai dis à beaucoup de personnes, l’ufologie ça concerne toutes les sciences de la Terre.

Maria Luiza : Ah, complètement !

Stéphane : Ça concerne la génétique, ça concerne l’histoire, la philologie, la biologie, la philosophie, l’archéologie.

Maria Luiza : L’anthropologie !

Stéphane : L’anthropologie ! La physique, bien sûr. Les études chimiques ou biochimiques. On pense à des cas comme Trans-en-Provence, en 1980. On a analysé les végétaux et on a découvert qu’il y avait vraiment eu un OVNI qui s’était posé parce que l’ADN [des plantes] avait été modifiée, à cause de fortes radiations, la chaleur, avec des micro-ondes. La sociologie aussi. Toutes les sciences de la Terre ! La médecine, l’hypnose, la psychologie,…

Maria Luiza : Et surtout, le problème que nous avons, c’est justement que notre constitution humaine fait que nous avons un aperçu fragmenté du réel. Donc, on a plusieurs sciences. Et là, on ne sait pas comment eux ils fonctionnent.

Stéphane : C’est ça.

Maria Luiza : Alors, je voudrais te poser une question : qu’est-ce que tu penses de ces gens, les Ummites ? Qu’est-ce que tu penses de ça ?

Stéphane : Ouh la ! Alors ça, c’est Jean-Pierre Petit, dont on parlait tout à l’heure, qui a beaucoup creusé l’histoire des Ummites.

Maria Luiza : Ah bon ?

Stéphane : Oui, il a écrit plusieurs livres dans les années 1990 parce que c’est quelqu’un qui a fait ses études sur la MHD, la Magnétohydrodynamique, donc en clair, ce qui faisait s’élever des OVNIs. Pour lui, c’est la théorie explicative. C’est sans doute pas la seule, mais en tout cas la physique terrienne permet de faire voler théoriquement – et il l’a même démontré physiquement – un objet plus lourd que l’air grâce à la MHD.

Maria Luiza : Ah oui, ça j’ai lu.

Stéphane : Donc, il a écrit des livres là-dessus. Mais il a aussi raconté plus tard que ses recherches il les a orientées grâce à des informations trouvées dans des lettres ummites dans les années 1970 ?

Maria Luiza : C’est vrai ?

Stéphane : C’est ça.

Maria Luiza : Et je ne comprends pas pourquoi tout le monde dit que c’est un canular ? Il y a aucune preuve…

Stéphane : Alors, certains disent que c’est un canular parce que ça dure depuis très longtemps…

Maria Luiza : Justement…

Stéphane : Justement, c’est un argument qu’on peut retourner ! Que c’est la CIA qui serait derrière et qui s’amuserait à leurrer les groupes ufologiques. Sauf que quand on voit le contenu scientifique derrière, ça fait quand même réfléchir ! Alors, par contre, certains disent que les civilisations ummites seraient plutôt de type fascistes, autoritaires, etc. Et certains disent que, derrière, il y avait soit l’URSS, soit les Américains, avec la CIA. Voilà, mais ça tient quand même pas vraiment la route quand on y réfléchit parce que vraiment le contenu scientifique, et Jean-Pierre Petit en est un très bon exemple, est quand même solide derrière. Pourquoi est-ce que des scientifiques auraient diffusé dans le monde entier, et à certains types qui n’étaient pas des scientifiques au départ, les Espagnols et les Italiens qui ont lancé l’affaire n’étaient pas du tout des scientifiques. Donc, pourquoi envoyer des messages scientifiques à des gens qui ne l’étaient pas et surtout pour diffuser des informations d’avant-garde ? C’est ça que je ne comprends pas. Pourquoi ce serait un canular, sachant que le canular serait peut-être détecté 20 ou 30 ans, voire plus, après ?

Maria Luiza : Mais, ces lettres, elles se sont arrêtées ?

Stéphane : Alors, physiquement oui, parce qu’aujourd’hui certains chercheurs reçoivent plutôt des mails ou des SMS, et c’est même sur Twitter aujourd’hui.

Maria Luiza : C’est vrai ? Les Ummites ? C’est génial ça !

Stéphane : Je t’enverrai des liens par rapport à ça.

Maria Luiza : C’est génial ! Moi je pensais qu’au bout d’un moment ils avaient arrêté la communication.

Stéphane : Non. Physiquement, sur le papier, elle s’est arrêtée, mais elle se poursuit sous d’autres formes. Alors, est-ce que ce sont les mêmes derrière ? Là, on peut se poser la question. Mais, effectivement les messages se poursuivent. Et, aujourd’hui, d’après ce que j’en ai lu, les messages sont plus à caractère alarmiste, sur le devenir de notre société, dans les années à venir, et même à très court terme, que de caractère scientifique. Après, on est parti plus sur de l’anthropologique ou philosophique. Il y a beaucoup de ça dans les messages ummites.

Maria Luiza : Parce que ce qu’il y avait sur papier, et qu’il y a sur Internet, c’est extrêmement intéressant !

Stéphane : Oui, bien sûr. Parce que si on veut créer un canular, il faut vraiment avoir des gens qui soient solides derrière au plan scientifique pour concevoir des choses qui tiennent la route.

Maria Luiza : Et aussi longtemps !

Stéphane : Et aussi longtemps. Alors, ce ne sont pas forcément les mêmes depuis le début, mais, en tout cas, quand on diffuse des messages à caractère scientifiques, il faut qu’impérativement derrière il y ait des scientifiques. Sinon, le message se dégonfle de lui-même, évidemment. Alors pourquoi créer un canular qui dure 40, 50 ans, qui ne rapporte pas d’argent à ceux qui sont derrière ? Dans quel but ? Une étude sociologique ? Sur le moyen terme ? Je ne sais pas. Je suis sceptique.

Maria Luiza : Oui, parce que tout le monde connait pas ça. Il y a que les ufologues qui connaissent ça. Et les gens qui ont reçu les lettres.

Stéphane : Et puis quelques-uns qui se sont intéressés, mais ils sont…, c’est même pas 1% de la population. C’est très peu.

Maria Luiza : J’avais vu le livre de Jean-Pierre Petit sur les Ummites à la FNAC. Je vais aller le chercher.

Stéphane : Les plus importants ont été publiés dans les années 1990. Alors, on peut en trouver au format PDF aujourd’hui. S’il y a des choses qui t’intéressent, je pourrais peut-être t’en passer. Je vais regarder ce que j’ai chez moi. Parce que l’ufologie, il faut avoir une bonne culture. Une culture scientifique, bien sûr, et surtout il faut avoir une bonne culture ufologique parce que connaitre un certain nombre de cas, ça permet ensuite de rebondir sur d’autres cas. Et de faire le lien entre certains pays. Si on ne le sait pas et qu’on connait que l’ufologie française et qu’on ne sait pas ce qui se passe dans le reste du monde, la recherche ne va pas progresser.

Maria Luiza : C’est ça.

Stéphane : C’est pour ça que j’étais très intéressé à t’interviewer aujourd’hui sur l’ufologie brésilienne.

Maria Luiza : Il faut que tu viennes au Brésil.

Stéphane : On verra. Ce ne sera pas tout de suite. Mais, un jour, avec plaisir.

Maria Luiza : Il faut venir un jour, à un congrès.

Stéphane : On verra ça, mais ce sera avec plaisir parce que c’est un beau pays et puis il se passe plein de choses

Maria Luiza : Il se passe plein de choses du point de vue ufologique de très intéressant. Maintenant, j’attends un contact plus clair. Un ufologue brésilien, qui a été l’un des premiers à étudier l’Opération Prato, m’a dit : attends. Tu vas avoir la certitude que tu voulais. Parce que ce que j’ai vu au Maranhão, j’ai eu quand même un sentiment de…comme si j’étais confortée dans ma démarche.

Stéphane : Oui, bien sûr.

Maria Luiza : Mais, c’était rien d’évident.

Stéphane : Et est-ce que tu as rencontrée des abductés brésiliens ?

Maria Luiza : Oui. Et surtout, maintenant, justement, je pense que je vais faire en France, si tu peux m’indiquer quelque chose sur l’hypnose régressive parce que, pas plus tard qu’hier soir, il y a eu une fille qui m’a dit qu’elle avait besoin de me parler. Elle est venue par un ufologue que je connais. Pourquoi elle a envie de me parler ? Parce que j’ai une bonne écoute, je suis psychanalyste d’un coté, et je me dis que je peux commencer à travailler avec ça mais il me faut une formation quand même pour ça. Et je sais qu’en France il y en a.

Stéphane : Une formation d’hypnose ou d’ufologue ?

Maria Luiza : D’hypnose.

Stéphane : Oui, en France, il y a des spécialistes. Je ne les connais pas mais on posera la question au sein des Repas Ufologiques pour ce qu’on peut te proposer. Il y a par exemple un hypnothérapeute qui est aussi un psychologue, qui travaille au sein du CERO. Le CERO c’est une association française qui travaille auprès des abductés français, qui va les rencontrer, les faire régresser en hypnose…

Maria Luiza : Et ça existe des abductés qui vont parler en France ?

Stéphane : Oui. Alors, il y en a pas beaucoup, mais oui bien sûr. Ils passent par le CERO. Donc, il y a une approche, plusieurs enquêtes, plusieurs témoignages et il y a des régressions hypnotiques lorsqu’on a besoin d’aller plus loin. C’est pour lever les blocages mémoriels pour essayer de savoir s’il y a bien eu derrière quelque chose : une abduction, des manipulations, des contacts avec d’autres êtres. Et, effectivement, ça existe. Donc, peut-être que lui fait de la formation ou connait un bon thérapeute. Ce psychothérapeute s’appelle Nicolas Dumont. Je te donnerai toutes les coordonnées dès que possible. Quand est-ce que tu repars au Brésil ?

Maria Luiza : Le 31.

Stéphane : Janvier ?

Maria Luiza : Janvier.

Stéphane : Et après, tu reviendras quand ?

Maria Luiza : Je dois revenir vers mai.

Stéphane : Et tu es là pour un moi, à peu près ?

Maria Luiza : Oui, je crois. Et surtout, tu mets à jour ton article

Stéphane : Oui. J’y pense et je te l’enverrai.

Maria Luiza : C’est très intéressant.

Stéphane : Effectivement. Et ça, c’est vrai que c’est une chose peu connue. Parce que, quand j’ai publié l’article, je n’ai jamais eu d’écho. Et l’article a été publié dans un magazine français très connu, qui s’appelle Top Secret, qui est très axé sur l’ufologie et aussi d’autres mystères, et je n’ai eu aucun écho sur ce sujet. Soit les gens n’ont pas fait d’enquête là-dessus, soit c’était peut-être un peu trop novateur. Ou on pensait que je me trompe, c’est possible aussi. Mais il y a quand même suffisamment de preuves dans les écrits de Bram Stoker, et ce n’est pas que dans Dracula. J’en ai lu plusieurs et il y a justement des traces de choses qui sont vraiment en rapport avec l’ufologie moderne. Donc, c’est intéressant.

Maria Luiza : C’est intéressant.

Stéphane : Et son sait que Bram Stoker a fait partie d’une société secrète, qui s’appelle la Golden Dawn, quand il était en Irlande.

Maria Luiza : En Irlande ?

Stéphane : Oui, c’est un écrivain irlandais. Ça fait réfléchir.

Maria Luiza : C’est sûr. Au Brésil, par exemple, ce genre d’approche de l’ufologie intéresse beaucoup les gens parce que, justement, il y a eu des ufologues qui ont parlé de figures folkloriques. Donc, il y a cette perception des choses. Je pense que ça peut être très intéressant.

Stéphane : Eh bien, je te l’enverrai dès que j’aurai un petit peu réécrit, avec des informations nouvelles. Je te garantie pas ça dans la semaine, mais de toute façon avant la fin du mois.

Maria Luiza : Il faut quand même commencer à ouvrir ce chemin. Je ne sais pas pourquoi, c’est peut-être parce qu’il parle pas français Gevaerd. C’est peut être pour ça.

Stéphane : Possible. Et les Français parlent pas brésilien non plus ! Ils parlent anglais ; et encore pas tous !

Maria Luiza : Lui, il parle anglais, mais bon !

Stéphane : Non, c’est faisable. Le problème aussi de la Terre c’est qu’il y a la barrière des langues. Les gens peuvent difficilement communiquer et savoir qu’il y a un phénomène commun, mondial. Si, maintenant on s’en rend compte, quand même ! Mais c’est un vrai problème la barrière de la langue sur la Terre. D’ailleurs, c’est le mythe biblique de la tour de Babel.

Maria Luiza : Exact, oui. Et le langage, même, il est pas objectif entre les gens. Chacun a sa réaction par rapport à ce qui est dit. Donc, l’humain c’est quand même pas très objectif.

Stéphane : Peut-être qu’un jour nous serons télépathes, comme certains extraterrestres ? Et là, du coup, on pourra communiquer avec n’importe quel peuple de la Terre.

Maria Luiza : De toute façon, on est télépathe. Quand ils communiquent par télépathie, on reçoit bien.

Stéphane : Oui, on reçoit. Mais est-ce qu’on est capable d’émettre ? Moi, je suppose que oui, mais c’est atrophié. On est endormi.

Maria Luiza : Il y a quand même des gens qui ont travaillé sur ça. Et ça marche très bien.

Stéphane : Il y a J.B. Rhine, le grand parapsychologue américain.

Maria Luiza : Ça marche très bien ce truc-là.

Stéphane : Il y a même eu – et ça très peu de gens le savent ! – des expériences de télépathie entre la terre et des astronautes. Et même des cosmonautes.

Maria Luiza : Ça a marché ?

Stéphane : Oui, oui, ça a marché. Sur une mission Apollo dont j’ai oublié le numéro mais ça a marché [Apollo XIV, avec Edgar Mitchell qui réalisa une expérience non-officielle de télépathie vers la Terre avec des amis à lui.] Les fameuses cartes de Zener ont été utilisées et ça a marché. Donc, ça prouve bien que ce n’est pas l’éloignement qui empêche la communication télépathique. Ça transmet via autre chose que des ondes. On ne sait pas encore.

Maria Luiza : L’autre jour, j’étais en train de lire qu’on a découvert une nouvelle force de la nature, donc on est en train de faire des choses sans savoir que ça existe.

Stéphane : Avec la physique quantique, on peut faire plein de choses. Et c’est tellement vrai qu’aujourd’hui, tout le monde est quantique. Médecine quantique, physique quantique, dentisterie quantique, alimentation quantique, tout. C’est un synonyme de magie, aujourd’hui.

Maria Luiza : Et surtout, c’est un truc que personne ne sait bien ce que c’est. Il faut travailler et lire un peu pour ne pas dire trop de bêtises.

Stéphane : Mais l’infiniment petit, tout le monde n’y va pas encore. Tout le monde n’y a pas accès. (Rire). Voilà. En tout cas, merci pour cet entretien. C’était follement intéressant.

Maria Luiza : C’était passionnant.

 

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