Grenoble – Juin 2011

Trente-quatre personnes se sont retrouvées à l’occasion du 21e Repas Ufologique Grenoblois qui s’est tenu le 2 juin 2011. Notre invité, M. Michel Plantier, nous fit le plaisir de remplacer au pied levé M. Claude Lavat, initialement prévu mais excusé pour raisons de santé.

Avant de passer à table et de laisser notre invité s’exprimer, je passai en revue quelques publications dont « Science et inexpliqué » n° 21, « Nexus » n° 74 et « Aliens » n° 8 ainsi que deux ouvrages : la réédition du Secret des secrets de Fabrice Bonvin et Le rassemblement des forces de lumière de Benjamin Creme qui n’est pas strictement ufologique et s’adresse plutôt aux amateurs de New Age mais qui aborde la question. Je n’eus pas le temps de présenter le dernier ouvrage de Jean-François Boëdec OVNI sur le Finistère mais je le ferai à l’occasion du prochain RUG, en août.

Michel Plantier a été mécanicien sur Alpha Jets dans l’armée de l’air pendant six ans puis il a travaillé chez Turbomeca, entreprise spécialisée dans la fabrication de moteurs aéronautiques, en tant que responsable du développement d’un moteur d’hélicoptère (TM333) pendant une dizaine d’années puis comme expert à la suite d’accidents pendant cinq ans. Il a ensuite rejoint le SAF (Service Aérien Français, anciennement Secours Aérien Français) quelque temps puis s’est dirigé vers l’enseignement.

Marqué par la lecture du Dossier des soucoupes volantes de Donald Keyhoe qui trône dans la bibliothèque familiale, le jeune Plantier s’intéresse au sujet mais c’est l’étude de la physique, notamment en classes préparatoires, qui l’amènera à développer ses connaissances et, pour l’anecdote, reconsidérer l’ouvrage de son papa (1). Rentré à l’armée, Michel cesse de s’intéresser aux ovnis, principalement par manque de temps. Son intérêt trouvera un second souffle avec l’apparition d’Internet.

Michel Plantier a trouvé intéressant d’adapter la méthodologie qu’il utilisait dans le cadre de ses expertises aéronautiques à l’ufologie. Il nous fit donc une description de la méthode utilisée suite à défaillance sur équipements de moteurs d’hélicoptère (constat, analyse, hypothèses et conclusion), avant de suggérer qu’elle était adaptable à l’enquête ufologique, cette dernière ne pouvant cela dit s’exercer que sur le témoignage, dont il faudra toujours évaluer l’intérêt et le sérieux. Un certain nombre de cas intéressants furent cités et résumés afin d’illustrer son propos, comme, entre autres, la rencontre de René Giraud à bord de son Mirage IV (7 mars 1977), Guipavas (22 novembre 1981), Shag Harbour (4 octobre 1967), Lakenheath (13 août 1956) ou encore Boufarik (1952), double témoignage recueilli par Jean Plantier lui-même au début des années 50 et qui l’incitera à creuser le sujet. Notre orateur aborda aussi la question de la photographie en nous incitant à ne pas nous laisser abuser par l’apparente étrangeté de certains clichés et nous invita à de ne pas céder aux sirènes des conclusions hâtives. Il conclut enfin sur la difficulté d’étudier le sujet ovni et sur le nécessaire équilibre à trouver afin d’éviter de franchir trop allègrement la frontière qui sépare le factuel du subjectif.   

Après cet exposé de quarante minutes, M. Plantier se prépara à recevoir les questions du public qui portèrent sur divers sujets (photographie, échos radars, disparitions d’avions…) et il ne se fit pas prier pour évoquer quelques souvenirs de famille. Il nous apprit ainsi que Plon avait voulu éditer le livre de son père avant de se rétracter, sous la pression des auteurs scientifiques en place. La question des abductions fut aussi abordée, notre intervenant se déclarant assez sceptique sur le sujet. Cela entraîna une réaction du public qui l’invita à visionner le documentaire « Enlevés » de Stéphane Allix et de prendre connaissance du livre de John Mack Dossier extraterrestres sorti aux Presses de la Cité en 1995. Ensuite une intéressante discussion s’engagea sur les dimensions de l’univers, la vitesse de la lumière, les empêchements des scientifiques à traiter le sujet ovni, l’interprétation des textes du passé, les témoignages de militaires et, enfin, les questions de propulsion et notamment les travaux sur la MHD et l’effet Biefeld Brown ; ce dernier sujet fut l’occasion d’un débat passionné entre un participant et notre invité à propos du supposé fonctionnement de cet effet dans le vide. Le débat devenant vraiment technique, je préférai interrompre l’aimable joute et clôturai la séance. Je remercie Michel Plantier d’avoir intelligemment animé ce repas.

Ce repas s’est tenu dans un nouveau restaurant, « Le Privilège », qui s’est avéré réunir nombre de qualités requises et tenais à en remercier toute l’équipe. 

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