JACQUES CHIRAC ET LE RAPPORT COMETA

Avec la disparition de l’ancien président Jacques Chirac, c’est aussi une petite partie de notre histoire ufologique qui disparait.

Tout le monde ne le sait pas mais, en 1999, un document était envoyé au Président Chirac et au Premier Ministre de l’époque, Lionel Jospin : il s’agit du fameux rapport COMETA, dont nous fêtons aussi les 20 ans cette année.

Pensé et rédigé par le COMETA (une association dont l’acronyme désigne le COMité d’Etudes Approfondies), et préfacé par le général Bernard Norlain, ancien directeur de l’IHEDN (l’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale), ce rapport comprend plusieurs parties. Le COMETA était, à l’époque, dirigé par le général Denis Letty et ses membres comprenaient Jean-Jacques Velasco (membre du CNES, ex-directeur du GEPAN et du SEPRA), le général Domange de l’Armée de l’air, Edmond Campagnac, ancien directeur technique d’Air France, le professeur André Lebeau (préambule), ancien président du CNES, et le Général de l’Armée de l’Air Bernard Norlain (préface), ancien directeur de l’IHEDN.

Une première partie comprend des faits et témoignages de pilotes (de chasse ou d’avion commerciaux civils) ; en France ou à l’étranger. Il traite aussi de divers cas de rencontres rapprochées (RR3) parmi les plus connus comme le cas de Valensole (Maurice Masse, le 1er juillet 1965), Cussac (le 19 aout 1967), Trans-en-Provence (Renato Nicolaï, le 8 février 1981) et le cas de l’Amarante (21 octobre 1982). Des cas documentés, sérieusement enquêtés et mêlant pour certains (les deux derniers) des « preuves » physiques particulièrement importantes. Cette partie cite aussi quelques cas élucidés.

Une deuxième partie de ce rapport fait le point sur les connaissances en vigueur dans l’ufologie française. Il s’agit notamment du rôle des dispositifs existants (gendarmerie nationale, armée de l’air, aviation civile) et des dispositifs d’analyse (prélèvements, analyses photographiques, surveillance du ciel). Puis, le rapport traite du GEPAN/SEPRA, avec les méthodes utilisées, l’essai de classification (PAN A à D), quelques cas remarquables d’enquêtes, quelques exemples français et étrangers. Le chapitre 8 de cette deuxième partie est particulièrement intéressant dans la mesure où il revient sur les effets physiques liés aux OVNIs : déplacements des objets, actions d’arrêt sur les moteurs de véhicules terrestres et la paralysie de certains témoins. Il traite également des différentes hypothèses en présence, allant de la désinformation aux armes d’une grande puissance, en passant par des hologrammes, des phénomènes naturels inconnus ou l’hypothèse extraterrestre. Cette partie est suivie d’un recensement de la recherche ufologique à l’étranger (Etats-Unis, Royaume-Uni et Russie).

Enfin, la troisième partie traite spécifiquement dur rapport entre les OVNIs et la Défense. L’analyse porte sur la nature d’êtres extraterrestres, leurs intentions potentielles et leurs répercussions sur la défense terrestre et nationale. Les auteurs du projet réfléchissent également aux implications sur le personnel navigant, les contrôleurs, météorologues et ingénieurs concernés. Ils s’intéressent également aux implications scientifiques et techniques, politiques et religieuses. Il est intéressant de noter que les auteurs du rapport s’intéressent aux apparitions envers notre civilisation industriellement développée mais aussi à celles de l’ère pré-industrielle et ils s’interrogent enfin sur les conséquences d’un contact au niveau des médias.

Ce rapport, prenant ouvertement parti pour l’HET (Hypothèse Extra-Terrestre), la meilleure des hypothèses selon eux, étaient particulièrement courageux pour une association regroupant des militaires de tous niveaux, des pilotes civils et militaires.

Les annexes sont aussi à lire explorant les observations des astronomes, la vie dans l’univers, la colonisation de l’espace, ainsi que l’affaire Roswell, l’ancienneté du phénomène OVNI (pré-arnoldienne), ainsi qu’une réflexion sur « divers aspects psychologiques, sociologiques et politiques du phénomène OVNI ».

Un rapport courageux pour l’époque que nombre de pays étrangers nous ont enviés. La journaliste et auteure Leslie Kean a, par exemple, contribué à le faire connaitre aux Etats-Unis. Et certaines mauvaises langues vont même jusqu’à dire que le rapport COMETA est plus connu aux Etats-Unis qu’en France… !

En France, il fut d’abord publié dans un numéro du magazine VSD avant d’être publié ultérieurement sous forme de livre. Ce rapport ne reçut jamais de commentaire officiel.

Nous ne saurons donc jamais si le Président Chirac avait lu ce rapport et, surtout, ce qu’il en avait pensé. A moins que quelque ufologue lui ait un jour posé la question et qu’il en ait obtenu la réponse ?…

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4 réponses

    • Bonjour. De quel rapport en 2019 parlez-vous?
      Le rapport Cometa est sorti en 1999 et est consultable sur le lien que j’avais mis sous l’article.

  1. aujourd’hui en aout 2022 on en est ou sur les observations?les militaires francais et etrangers nous cahent plein de choses! tous cela pour recuperer les technologies extra terrestre?

    • Le rapport COMETA est le plus important document réalisé par nos militaires. Il est a prendre en compte.
      Paradoxalement c’est a l’étranger que ce rapport a eu le plus d’effet et en France il a fait l’objet d’un silence assourdissant.
      C’est du debunking organisé par l’état.

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