Les repas ufologiques dans Ouest France

Ils ont vu des ovnis mais ont peur des moqueries

Ils ont tous en commun d’avoir observé des phénomènes aérospatiaux non identifiés. Vendredi, ils se retrouvent au premier repas ufologique organisé à Nantes.

5 novembre 1990, 19 h, Angers. La nuit est belle, la lune pleine, les étoiles illuminent le ciel. Cyrille, 18 ans, et sa sœur, fument une cigarette à la fenêtre de sa chambre, dans l’appartement familial. « Soudain, nous avons vu une ombre immense sur le sol qui avançait très lentement. Il y a eu une panne d’électricité. Tout a disjoncté. Nous avons entendu comme un fourmillement électrique et, en levant la tête, aperçu une masse noire indéfinissable, qui a disparu très vite. »

Vingt-quatre ans plus tard, le souvenir est toujours vif chez Cyrille, devenu commercial à Nantes. « Ce soir-là, nous sommes restés scotchés, nos yeux voyaient mais notre esprit n’intégrait pas cette chose. » Le Nantais reste très discret sur cette nuit si particulière. « Nous n’avons pas voulu partager ce que nous avions vu, tellement c’était incroyable. Même si les aboiements très agressifs des chiens des voisins sont encore très vifs… »

Les ufologues échangent avec les météorologues, pour se faire expliquer les phénomènes lumineux étranges qu’on peut observer dans le ciel. (Photo : Ouest-France)

« Pris pour des farfelus »

Depuis peu, il s’intéresse aux reportages évoquant ces phénomènes aérospatiaux non identifiés qu’on appelle communément ovni (objets volants non identifiés). « Dans les années 1990, j’ai appris que de nombreuses personnes en France avaient vu la même chose que moi. Ça a été l’une des observations les plus célèbres de ces trente dernières années. »

Récemment, il entre en contact avec l’association qui organise des repas ufologiques (1) dans plus d’une vingtaine de villes en France. « Ces rencontres permettent de réunir des gens de toutes catégories socioprofessionnelles. Nous échangeons sur nos émotions, faisons remonter des données. Ceux qui ont vu quelque chose parlent le même langage. Il est difficile d’en discuter avec d’autres, car nous sommes vite pris pour des farfelus. » Pour cette raison, Cyrille préfère taire son nom de famille.

Il insiste sur la démarche sérieuse de ces dîners. Le météorologue Marcel Fabre interviendra vendredi soir à Nantes. « Il va pouvoir nous apporter ses connaissances des manifestations météo qui peuvent être parfois pris pour des événements inexpliqués. »

Selon Cyrille, une personne sur dix verrait une fois dans sa vie un phénomène non identifié. « Cela fait beaucoup de monde ! Nous ne voulons convaincre personne mais nous méritons d’être écoutés. »

Source – Ouest-France

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