Lyon – Mai 2009

Je remercie notre ami Gérard qui a fait une excellente présentation de ce sujet ardu qui comporte des aspects techniques parfois difficiles à vulgariser. Rappelons que Gérard anime un club photo, qu’il a une solide formation scientifique, et qu’il possède donc toutes les compétences requises pour procéder à des analyses de clichés, qu’il s’agisse de photos argentiques ou numériques.

La soirée c’est déroulée en trois parties :

1) brève présentation de la technologie des appareils photo numériques. Définition de l’unité élémentaire en photo numérique : le pixel (point de base RVB des capteurs). Définition des formats utilisés : natif (RAW), TIFF, JPEG (très compressé). Le fichier RAW (ou CR2, ou NEF… suivant les marques de boitiers) contient le maximum des données de l’image enregistrée par le capteur. Définition et principes de fonctionnement d’un capteur CCD (Charge-Coupled Device, dispositif à transfert de charge) ou CMOS. Aujourd’hui, il est possible de trouver dans le commerce des capteurs à plus de 70 millions de pixels pour la coquette somme de 40.000 Euros. Il est important de noter qu’un capteur enregistre beaucoup plus d’informations que l’œil humain. Il enregistre et détecte des détails dans des franges de couleurs qu’un œil humain est incapable de percevoir. Ceci peut expliquer le fait qu’un photographe ne puisse pas distinguer un « objet » lors de la prise de vue, mais que cet objet apparaisse ensuite sur son image photographique.

2) Analyse en direct de documents photographiques. Pour faire sa démonstration Gérard a utilisé les logiciels : Exif Viewer pour les propriétés de la photo, et Photoshop CS4 extended pour le traitement d’images. Il nous a expliqué comment fabriquer une image truquée. Bien qu’il soit relativement facile de fabriquer une nouvelle image (trucage, faux document, falsification) qui comporte des éléments totalement externes à l’original, il s’avère par contre souvent difficile de dire (pour la personne qui ne serait pas informée du trucage) si cette nouvelle image est un faux document. La conclusion qui s’impose est la suivante : dans certains cas, quand le trucage est pratiqué avec soin, il est quasiment impossible de dire si le cliché est un faux document. Une photo n’est donc pas une preuve. En fait, une photo est le résultat d’un ensemble de facteurs qu’il est essentiel de prendre en considération : caractéristiques techniques de l’appareil photographique utilisé, réglages de l’appareil au moment de la prise de vue, conditions de prise de vue (luminosité, température, météo, etc..), personnalité et crédibilité du photographe.

3) Projection de documents apportés par le public. Plusieurs personnes avaient apporté des documents photographiques troublants qui ont été projetés sur grand écran et analysés par Gérard. Nous avons aussi évoqué le sujet (très controversé) des fameuses orbes (du latin orbis : roue ou cercle) qui apparaissent sur de nombreux documents numériques et Gérard nous a montré une photo étonnante qui n’a subi aucun trucage. Pour l’instant ce phénomène des orbes reste encore très mystérieux et nous n’en connaissons pas l’origine exacte. Enfin, un débat animé s’est organisé autour de la question de la validité d’un document photographique en ufologie. La conclusion est qu’il existe très peu de documents ufologiques dont nous soyons certains de l’authenticité. Le fait est que la mise sur le marché d’appareils photographiques numériques à des coûts raisonnables va sûrement faire naître un accroissement des clichés où apparaissent des choses bizarres. Même si la majorité de ces documents n’apporteront peut-être rien de nouveau, il n’est pas impossible non plus que cette technologie numérique nous amène quelques surprises. 


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