PAUL HELLYER ET LES EXTRATERRESTRES

Qui est Paul Hellyer, cet ancien homme politique que l’on croise au détour du dossier OVNI/extraterrestre ?

Paul Hellyer nait le 6 août 1923, à Waterford, ville de l’Ontario, la province du Canada située à gauche du Québec et dont la capitale, Ottawa, n’est pas loin de Montréal.

Il est élu pour la première fois en 1949, alors plus jeune député élu à la Chambre des Communes du Canada (l’équivalent de notre Assemblée Nationale). Il devient aide parlementaire auprès du Ministre de la Défense, puis est nommé Ministre associé de la Défense Nationale dans le cabinet du Premier Ministre Louis Saint-Laurent. Il revient au Parlement en 1957 et exercera, par la suite, diverses responsabilités : il sera Ministre de la Défense Nationale (1963-1967) puis Ministre des Transports (1967-1969). Il démissionne le 30 avril 1969, en désaccord sur le financement du programme de logement.

Paul Hellyer, dans les années 1940.

Il redevient ensuite député à la Chambre des Communes et sera impliqué dans la recomposition politique de son pays, mais sans avoir un rôle de premier plan. Il écrira aussi plusieurs livres sur le Canada et la mondialisation. Il deviendra aussi chroniqueur pour le Toronto Sun et participera à diverses entreprises dans les secteurs de l’édition, la manufacture, le commerce de détail, la construction, l’aménagement de terrain et le tourisme.

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Voici comment Paul Hellyer explique la genèse de son intérêt pour le dossier OVNI. Il s’agit d’une interview de l’ancien ministre canadien par Bill Ryan qui, à l’époque, animait l’Avalon Project, un site internet où de nombreuses personnalités faisant état de connaissances « marginales » étaient interviewées :

« BR :Maintenant, pour revenir à votre propre parcours, Paul, je crois que tout a commencé lorsqu’on vous a donné un exemplaire du livre du colonel Corso, The Day after Roswell [traduit sous le titre « Au lendemain de Roswell »]. Est-ce exact ?

PH : Oui, à peu près. J’avais regardé l’émission spéciale de deux heures de la chaîne ABC, et un ami nommé Pierre Juneau m’envoyait depuis deux ou trois ans toutes sortes de documents que, pour la plupart, je ne lisais pas. Dans la quantité, plusieurs choses ont relativement éveillé mon intérêt, mais c’est l’ouvrage du colonel Corso qui a fait la différence.

BR : Si je me souviens bien, vous avez raconté à Paola Harris, dans une interview antérieure, qu’après avoir lu le livre avec fascination et en avoir assimilé le contenu, vous aviez consulté un collègue, un général que vous n’avez jamais nommé. Cette personne a pu vous confirmer la véracité des détails contenus dans l’ouvrage. Est-ce exact ?

PH : Oui. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un collègue, mais de quelqu’un que j’avais rencontré. C’était en fait un ami de mon neveu et j’étais en train de lire le livre. C’était ma lecture de l’été. Mon neveu est passé par là et m’a demandé ce que je lisais. Je le lui ai dit. Et il m’a répondu : « Eh bien, moi je suis sceptique. » J’ai répliqué : « OK, nous habitons un pays libre. Sois aussi sceptique que tu veux. » Il est ensuite rentré chez lui, m’a téléphoné pour m’annoncer : « Bon, j’ai téléphoné au général et, quand je lui ai dit ce que tu lisais, il m’a dit « Chaque mot est vrai, et plus encore. Où est-ce que je peux me procurer ce livre ? » Je lui ai donc dit comment s’en procurer un et il mourait d’impatience. »

Et bien c’était la confirmation dont j’avais besoin, parce que j’en étais déjà arrivé à la conclusion, en le lisant, que ce qu’affirmait le livre était fondé. »

C’est dans une conférence d’exopolitique, donnée le 25 novembre 2005 à l’université de Toronto, qu’il déclare publiquement son intérêt pour le phénomène OVNI. Ce jour-là, Paul Hellyer s’exprime au nom de plusieurs organisations non-gouvernementales souhaitant lever le secret sur les OVNIs, notamment par une discussion publique au sein du Parlement canadien. Pour cela, il va annoncer que les OVNIs sont aussi réels que les avions, que les militaires américains préparent des armes qui pourraient être utilisées contre des extraterrestres, nous entrainant alors dans une guerre intergalactique sans nous en avoir informé. Il affirme que les temps sont venus pour une révélation selon laquelle des « civilisations extraterrestres éthiques visitent la Terre ».

Paul Hellyer révèle que : « Le secret impliqué sur tous ces sujets concernant l’accident de Roswell fut sans précédent. La classification fut, d’emblée, au-dessus du Top-Secret, ainsi la grande majorité des officiels et politiciens, sans parler d’un simple ministre de la Défense allié, ne furent jamais dans la boucle. » Il conclura son discours de la façon suivante : « Le temps est venu de lever le voile du secret et de laisser la vérité émerger, afin qu’il y ait un débat authentique et éclairé à propos de l’un des problèmes les plus importants auxquels fait face notre planète aujourd’hui. »

Par la suite, l’ancien ministre de la Défense fera de nombreuses déclarations sur le sujet OVNI :

Le 28 février 2007, dans le quotidien Ottawa Citizen,il appelle les gouvernements mondiaux à révéler ce qu’ils savent sur la technologie des extra-terrestres afin d’enrayer les changements climatiques. De même, il déclare : « Il faut persuader les gouvernements de dire ce qu’ils savent. Certains d’entre nous pensent qu’ils en savent beaucoup, et cela pourrait suffire à sauver notre planète. »

Le 19 avril 2008, à l’occasion d’une conférence de presse donnée au National Press Club, à Washington, Paul Hellyer s’exprime de nouveau sur ce même sujet durant plusieurs minutes.

Le 30 décembre 2013, lors d’une interview télévisée sur la chaîne Russia Today, il affirme que les extraterrestres visitent la Terre depuis des milliers d’années et collaborent aujourd’hui avec le Gouvernement américain.

Paul Hellyer interviewé sur la chaine Russia Today (RT).

En 2010, Paul Hellyer sort un ouvrage consacré à au réchauffement climatique et aux moyens proposés pour s’en sortir (Light at the End of the Tunnel/La lumière au bout du tunnel). En 2014, il publie un nouvel ouvrage dont le titre original (The Money Mafia) explique qu’il est surtout consacré aux difficultés posées par les grands organismes financiers (Banques des Règlements Internationaux, FMI, Réserve Fédérale, etc.), ainsi que par le libre flottement du dollar depuis la fin des accords de Bretton-Woods. Paul Hellyer va aussi dénoncer la Mondialisation de l’économie, l’un de ses vieux chevaux de bataille idéologique, ainsi que l’emprise de certaines sociétés qu’il nomme les Trois Sœurs, constituées par le Conseil des Relations Etrangères (CFR), le groupe Bilderberg et la Commission Trilatérale, formant un Nouvel Ordre Mondial pesant sur la démocratie.

Cependant, dans son chapitre 9, l’auteur va traiter des « visiteurs venus des étoiles ».

Il cite d’abord l’auteur Len Kasten pour parler des Anciens Astronautes, montrant que leur présence sur Terre semble remonter à la nuit des temps. Puis, il cite le rapport du Commandement Suprême des Forces Alliées en Europe (CSFA), de 1964 : Evaluation d’une menace militaire potentielle envers les forces alliées en Europe.

C’est grâce à Robert Dean, ancien militaire, que le document An Assesment fut connu du milieu ufologique et de l’auteur qui le rencontra, lui et sa femme (Marcia Schaffer). Ensuite, l’auteur parle de Roswell et de la rétro-ingénierie qui s’est faite, et dont témoigne le colonel Corso dans son livre, et que l’auteur rencontra et eut en ligne. Alors que l’auteur était ministre de la Défense, il ne s’intéressait pas à la question OVNI et eut tout de même accès à des enquêtes dont 20% des cas semblaient authentiques, mais il n’eut pas l’occasion de poser des questions à son homologue américain.

Il fut pourtant invité à un symposium d’exopolitique, à Toronto, le 25 septembre 2005 où, après les conférences de plusieurs ufologues, il déclara que les OVNIs existaient. Il fut le premier ancien ministre d’un pays du G8 à affirmer l’existence des OVNIs ! Ainsi débuta ses rencontres avec des chercheurs dans ce domaine, ainsi que l’envoi de documents top-secrets.

Il cite des chercheurs qu’il rencontra comme Steven Greer ou Paola Harris dont il cite un extrait de son livre sur l’interview de Monseigneur Corrado Balducci, ouvert à l’existence d’une vie extraterrestre et des OVNIs venant sur Terre, sans que cela ne contredise la foi chrétienne. Plus loin, il parle de sa rencontre avec Robert Salas et son expérience, ainsi que de l’historique du projet canadien Magnet de Wilbur Smith.

Plus loin, il cite le témoignage d’un certain Nickolas Evanoff, reçu par son ami Ray Stone, un ex-officier du renseignement des Forces canadiennes. Evanoff, qui semble avoir fait partie des services de Renseignement, obtint l’autorisation de visiter une base militaire (qu’il ne peut identifier) dans le Midwest (Arizona ou Nevada), fin 1970 ou début 1980, où il vit une soucoupe récupérée, dans laquelle 8 corps furent retrouvés (grosses têtes et 5 doigts aux mains), dont 2 survécurent au crash. Il est question de manuels écrits en hiéroglyphes et restés inviolables. L’auteur put lui parler par téléphone avant son décès dû à la maladie de Lou Gehrig.

Puis, l’auteur raconte sa rencontre avec Nick Pope qui lui parla de l’affaire de Bentwaters. Par son entremise, il rencontra le lieutenant-colonel Charles Halt qui lui confia que les OVNIs survolaient les bases militaires abritant des armes nucléaires.

Il parle aussi de célébrités qui se sont adressées à lui. Il faillit ainsi rencontrer le prince Hans-Adam du Lichtenstein qui a écrit un manuscrit refusé par les éditeurs car trop ésotérique. Le prince le conseille encore. L’auteur rencontra aussi l’actrice Shirley MacLaine après que cette dernière chercha à le joindre par téléphone. Ils échangèrent plusieurs fois sur le sujet OVNI (Shirley se passionna pour l’espace étant jeune car elle avait un télescope) et la spiritualité.

Paul Hellyer rencontra aussi Edgar Mitchell qu’il invita chez lui, avec sa femme et un couple d’amis des Mitchell. L’auteur raconte que Mitchell nia avoir vu des OVNIs sur la Lune mais qu’il eut un sourire complice lorsqu’il lui parla du crash de Roswell. Il pense, tout comme l’auteur, qu’il y a entre 2 et 12 races d’E.T. nous visitant.

En novembre 2007, l’auteur se rend au 5è Congrès annuel sur les crashes d’OVNIs, à Las Vegas. Il y rencontrera des gens comme Ryan et Robert Woods, Stephen Bassett, ainsi que Linda Moulton Howe. Il y rencontrera aussi des abductés célèbres ; ce qu’il n’avait pas encore fait.

Ainsi, il rencontrera Travis Walton, dont il résume brièvement l’histoire, et se dit convaincu de sa sincérité sur son enlèvement. Il rencontrera aussi Jim Sparks dont il a éprouvé la sincérité et dont le témoignage présente un avantage sur celui d’autres abductés : il se souvient de la quasi-intégralité de son expérience, sans avoir recours à l’hypnose. Jim Sparks a autorisé l’auteur à diffuser un extrait de son livre (The Keepers), relatif à sa rencontre avec des entités reptiliennes bénéfiques, porteuses d’un message de paix et écologique.

Même message de la part de Charlie et Sixto Paz Wells, sœur et frère enlevés plusieurs fois, avec un groupe de jeunes amis en 1974. Ils visitèrent des bases souterraines sur Ganymède, satellite de Jupiter, et dans les bases souterraines de la planète Apu, gravitant autour d’Alpha du Centaure. Ils y virent des images sur la stérilité de la planète qui nous attendait. Ces aliens hésitaient à confier une technologie pouvant aider à la transition énergétique, craignant que cela ne profite qu’à quelques privilégiés.

Paul Hellyer va aussi dénoncer le Complexe Militaro-Industriel, qu’il nomme aussi Cabale.

Dans un de ses livres d’exopolitique, Michael Salla décrit comment le gouvernement et le Congrès américains ont perdu le pouvoir sur la rétroingénierie E.T. face au Complexe Militaro-Industriel (CMI). C’est Nelson Rockfeller, alors conseiller du président Eisenhower, qui a placé la rétroingénierie entre les mains du CMI.

Le Dr Carol Rosin, assistante de Wernher Von Braun, a témoigné de l’accroissement considérable des crédits accordés au CMI. Pour cela, le CMI invoquait des ennemis à combattre, qui furent successivement les Communistes, les Terroristes, puis…les Extraterrestres.

Concernant cette 3è menace, l’auteur parle des contacts qu’il a eu avec Stephen Bassett et son programme du Paradigme Research Group. Là, du 29 avril 2013 et au 3 mai, de nombreux témoins et spécialistes parleront de leurs observations et du phénomène OVNI au National Press Club, devant un parterre d’anciens politiques ; 5 anciens membres du Congrès (Roscoe Bartlett, Merrill Cook, Darlene Hooley, Carolyn Kilpatrick, Lynn Woolsey) et un ancien sénateur (Mike Gravel). Au bout de 5 jours, les politiques furent d’accord sur la matérialité du phénomène OVNI.

Puis, l’auteur part sur l’hypothèse que de la technologie fut bien récupérée à Roswell et que de la rétroingénierie fut pratiquée, permettant à des grands groupes aéronautiques du CMI d’utiliser une technologie d’antigravité et d’une énergie liée. Selon l’ancien PDG des Skunk Works chez Lockheed, Ben Rich : « Nous avons maintenant la technologie nécessaire pour ramener E.T. chez lui ».

L’auteur envisage une fausse attaque avec ce type de technologie pour faire croire à une invasion extraterrestre afin de faire accepter la loi martiale et d’abroger les dernières lois civiles.

Parlant du réchauffement climatique, Paul Hellyer cite une nouvelle source d’énergie qui dériverait des technologies E.T. récupérées lors de crashes, et cachés par la Cabale, laquelle, craignant la concurrence, fait saccager les laboratoires travaillant sur ces technologies. Il cite également Michael Wolf, ayant travaillé à la Zone 51 et S-4, qui parle d’énergie du point zéro et de fusion froide. Que ces technologies soient réelles ou non, l’auteur semble y accorder du crédit.

Pour une divulgation totale, l’auteur, comme Jim Sparks, plaide pour une amnistie des méfaits des agents responsables.

Puis, l’auteur dresse un état du monde très difficile, tant aux USA qu’en Europe : paupérisation croissante des travailleurs, disparition des classes moyennes, disparition des libertés publiques, baisse de la demande mondiale en biens et équipements, etc.

L’auteur donne ensuite de nombreux exemples du développement de l’état orwellien américain, notamment avec les services de renseignement : CIA, FBI et NSA, et aux lois restrictives des libertés, votées sous Bush Jr et confirmées sous Obama. Il décrit l’état de surveillance totale votée et édictée par les mesures liberticides présentes dans le Patriot Act. Mais, peu d’Américains aujourd’hui sont au courant de ces limites de leurs libertés, trop occupés à survivre en travaillant, sachant que les médias sont sous la coupe de la Cabale…

Il dénonce également le Gouvernement Provisoire et le Gouvernement Permanent. Le premier est constitué des élus, le second des conseillers, financiers, conseillers occultes et financiers, qui passent d’un gouvernement à l’autre pour faire appliquer les mêmes politiques ; autrement dit : l’oligarchie constituée des lobbyistes, consortiums, grands médias, grosses sociétés, etc.

Paul Hellyer et sa bibliothèque bien fournie…

L’auteur termine en proposant diverses solutions politiques et économiques, prenant en compte le respect de l’environnement. Et, pour lui, Coopération et compassion sont les maitres-mots d’un avenir prenant en compte tous les peuples.

Il y aurait encore bien des choses à dire sur le contenu du livre, notamment sur l’aspect extraterrestre. Ainsi, on lui a beaucoup reproché de comptabiliser le nombre d’espèces extraterrestres. L’auteur raconte comment, avec Edgard Mitchell, ils ont tenté d’évaluer le nombre de races E.T. parmi nous et, de 2 ils sont passés à 12, puis à 30, 70, voire plusieurs centaines. Aujourd’hui, Paul Hellyer ne se focalise plus sur un chiffre mais sur leurs intentions.

Un ouvrage à lire si l’on souhaite en savoir plus sur l’influence du sujet E.T. sur le monde politique et économique aux USA. Et, même si l’on peut douter de certaines affirmations de l’auteur, il revient à chacun de son faire son opinion sur le sujet.

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Stéphane Royer

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Sources :

Soyons conscients des manipulations de l’élite mondiale, Paul Hellyer, éditions Ariane (2014 pour l’édition originale et 2017 pour la version française. On peut d’ailleurs regretter que les éditions Ariane n’aient pas traduit le titre original, plus court et révélateur).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Hellyer

http://projectavalon.net/lang/fr/paul_hellyer_light_at_the_end_of_the_tunnel_fr.html

https://web.archive.org/web/20100623080823/http://www.prweb.com/releases/2005/11/prweb314382.htm

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