Brest – Thierry Larquet. Chasseur d’ovnis depuis 40 ans

Thierry Larquet. Chasseur d’ovnis depuis 40 ans

Thierry Larquet traque les ovnis dans la région brestoise depuis 40 ans. Ce passionné «de tout ce qui vole» a récolté des centaines de témoignages et observé des phénomènes qui restent encore aujourd’hui inexpliqués. De l’avis même des scientifiques du Centre national d’études spatiales.

Thierry Larquet n’a rien d’un illuminé. Tranquillement installé à la table d’un bistrot du port de commerce, il nous parle de sa drôle de passion: les ovnis. Pas de «théorie du complot», ni de tentative d’enrôlement… «Je n’essaie plus de convaincre les gens», avoue-t-il. Lui y croit, aux extraterrestres, «à la biodiversité de la vie dans l’univers» qui se manifesterait «le plus souvent sous la forme humanoïde». Et il tente d’en apporter la preuve depuis 40ans. Le Brestois est devenu accro aux ovnis en «1969 exactement». Il avait 7 ans à l’époque quand avec son frère devant la télé familiale, il a assisté «à l’alunissage d’Apollo». Souvenir impérissable qui déclenche sa quête de la vie extraterrestre.

Scientifiquement observé

Dès 14 ans, il commence à communiquer avec l’armée de l’air. «Ça les faisait rigoler. Ils m’offraient même des cadeaux, comme des posterspar exemple». Un an plus tard, il tombe sur le magazine «Lumières dans la nuit», qui traite des phénomènes inexpliqués. L’ado devient accro et prend même sa carte d’enquêteur. «J’étais chargé de recueillir des témoignages dans le Finistère pour ce journal». Il va continuer des années comme ça à arpenter «les lieux récurrents» du département. Ces sites comme Gouesnou ou Guipavas où de nombreux phénomènes inexpliqués ont été observés. Arrêtons-nous là un instant. Les plus sceptiques décrochent.

Quelle crédibilité peut-on donner à Thierry Larquet ? Nous avons contacté le Geipan pour parler du sujet. Le quoi ? Le Groupe d’études et d’informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés, dépendant du très sérieux Centre national d’études spatiales (Cnes). Le responsable, Xavier Passot, a accepté de nous répondre. Thierry Larquet travaille pour lui en tant qu’intervenant de premier niveau (IPN). Une sorte de correspondant local chargé d’enquêter sur site suite à des témoignages reçus.

Ils sont une centaine sur le territoire français à accomplir cette mission. L’an prochain, ils seront 18. «Nous réorganisons le réseau, pour plus d’efficacité», explique Xavier Passot. Thierry Larquet en fera-t-il partie ? «Non, avoue le patron du Geipan. Mais vous pouvez parler avec lui du sujet».

Étrange et crédible

Glanons tout d’abord quelques infos auprès de cet ingénieur du Cnes. Ya-t-il beaucoup d’observations de phénomènes inexpliqués dans la région brestoise? «Vous pouvez aller voir sur le site du Geipan. Ils sont recensés». Et c’est relativement nouveau. Depuis 2008, le Geipan informe la population sur ce sujet très sensible. «Avant, les rapports n’étaient pas diffusés publiquement».

Tous les témoignages sont-ils mis en ligne ? Non. Mais Xavier Passot ne recevrait «aucune consigne visant à cacher des informations». Avant de publier, le Geipan vérifie juste deux choses. Premièrement l’étrangeté de l’observation. Il faut voir s’il ne s’agit pas d’un satellite, d’un avion, ou… d’une lanterne thaïlandaise, ces petites montgolfières lumineuses lâchées par des gens les jours de fêtes. Deuxièmement, la crédibilité du témoignage et des documents joints. Par exemple : «La tache sur la photo due en réalité à une saleté sur le capteur de l’appareil». Les cas publiés sont ensuite classés de A à D. Cette dernière lettre qualifiant les observations véritablement étranges et toujours inexpliquées.

Mystère à Guipavas

Bon. Et alors, la réponse à notre question : y a-t-il beaucoup de phénomènes intéressants dans la région brestoise? Le site du Geipan en recense une vingtaine. Nous interrogeons Xavier Passot sur l’un d’eux en particulier. Classé D, évidemment. Il s’agit d’une observation réalisée le 22 novembre 1981 près de l’aéroport de Guipavas (Voir L’enquête de gendarmerie). Une boule lumineuse de la grosseur d’un ballon de foot qui serait tombée dans un champ. Xavier Passot relit le compte rendu et convient de l’étrangeté du cas.
Sa crédibilité ? Un spot a été observé sur les radars et huit témoins, dont des gendarmes et des pompiers, étaient présents au moment des faits. «C’est en effet un dossier intéressant qui pourrait faire l’objet d’une nouvelle enquête», assure Xavier Passot.

Ce ne sera pas Thierry Larquet qui en sera chargé. Mais le Brestois continuera à collecter des témoignages locaux et à épier le ciel brestois armé d’appareils photos, de caméscopes et de détecteurs électromagnétiques… Afin d’apporter la preuve d’une vie extraterrestre. Et il est persuadé que ce mystère de l’humanité sera percé «dans les dix prochaines années».

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5 réponses

  1. « Tous les témoignages sont-ils mis en ligne ? Non. Mais Xavier Passot ne recevrait «aucune consigne visant à cacher des informations».

    Noooon, bien sûr ! Alors qui opère le filtrage, et sur quels critères ??

    « Lui y croit, aux extraterrestres, «à la biodiversité de la vie dans l’univers» qui se manifesterait «le plus souvent sous la forme humanoïde» ».

    Ah bon ? En vertu de quel déterminisme ?

    « Et il est persuadé que ce mystère de l’humanité sera percé «dans les dix prochaines années» ».

    Quel optimisme ! C’est étrange – il parle du phénomène comme si celui-ci était trivial ou impersonnel. Peut-être n’en a-t-il pas pris la mesure réelle…

  2. A « Lemcus ». Hé ! Hé ! Le bien nommé pour la circonstance :
    A un individu qui ne croyait pas en Dieu parce qu’il ne l’avait jamais vu, un chanoine célèbre lui répondit :
    – Et mon cul… tu y crois à mon cul ? Il existe pourtant ! Ca n’est pas pour autant qu’il n’existe pas ! Et pourtant, tu ne l’a jamais vu, non ?

  3. @ Guy Coatanroch

    Vous vous méprenez. Je suis persuadé de l’existence d’un phénomène résistant « de l’intérieur », mais aussi de l’inanité des assertions que je pointe ci-dessus. Notez que je n’ai rien contre Monsieur Larquet !

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