RUBIO DEMANDE LA DECLASSIFICATION DES SECRETS UFOLOGIQUES

Le président républicain du Comité de Renseignement du Sénat mène la charge pour déclassifier et rendre public ce que la communauté du renseignement sait à propos des « phénomènes aériens non-identifiés ».

Le sénateur de Floride, Marco Rubio, fait avancer la législation qui oblige le Bureau du Directeur du Renseignement National, lequel supervise les 17 agences de la communauté du Renseignement, à travailler avec le Pentagone et les autres agences concernées, pour produire un rapport détaillé exposant les grandes lignes de ce que le gouvernement américain sait sur les OVNIs, dont leur origine, fréquence et menace potentielle à la sécurité nationale américaine.

Marco Rubio, 49 ans, sénateur de la Floride et élu du Parti Républicain.

Les efforts de Rubio suivent la diffusion, en avril, par la Marine de trois vidéos d’OVNIs déclassifiées qui avait auparavant fuité en ligne.

« Regardez, voilà pourquoi c’est important pour moi, ainsi que la raison pour laquelle je pense que c’est un sujet important, d’accord ? Nous avons des choses qui survolent nos bases militaires et les endroits où nous conduisons des exercices militaires, et nous ne savons pas ce que c’est, si ce n’est que ce n’est pas à nous. Aussi est-il légitime de se poser des questions, a dit Rubio dans une interview, jeudi, avec Jim DeFede, de CBS4 News, à Miami. « Je dirai, franchement, que si c’est quelque chose extérieur à notre planète, cela pourrait être meilleur que le fait que nous voyons un bond technologique derrière les Chinois ou les Russes, ou un autre adversaire qui leur permet de mener ce genre d’activité. »

Rubio a ajouté : « Mais l’argument ultime est : s’il y a des choses qui survolent vos bases militaires et vous ne savez pas ce que c’est parce que ce n’est pas à vous, et qu’elles montrent, potentiellement, des technologies dont vous ne disposez pas, pour moi c’est un risque de sécurité nationale et un que nous devrions étudier ».

Fin juin, le Comité de Renseignement du Sénat, mené par Rubio, a adopté la loi sur le Renseignement pour l’année fiscale 2021, qui doit encore être approuvée par le Sénat. Une section de cette proposition de loi traite des OVNIs et demande des réponses dans les 180 jours du passage de la loi.

Le Comité contrôle le Directeur du Renseignement National (DRN), en consultation avec le Secrétaire à la Défense et les responsables d’autres agences de renseignement, comme le Directeur et le Secrétaire dont ils dépendent conjointement, pour envoyer un rapport dans les 180 jours de la date de promulgation de la loi, au renseignement du Congrès et au comités des services armées sur les phénomènes aériens non-identifiés (aussi connus comme « véhicules aériens anormaux »), incluant des objets aériens observés qui n’ont pas été identifiés », déclare la loi, ajoutant : « le rapport devra être envoyé sous forme non confidentielle mais devrait inclure une annexe confidentielle. »

Le rapport, selon lequel la loi potentielle contrôlerait la communauté du renseignement et le Pentagone, couvrirait une foule de sujets liés aux OVNIs, incluant « une analyse détaillée de renseignements sur les phénomènes aériens non-identifiés et des rapports de renseignement collectés ou détenus par le Bureau du Renseignement Maritime, incluant des données et des rapports de renseignement détenus par le groupe de travail sur les Phénomènes Aériens Non-identifiés » ; une « analyse détaillée » de données sur les OVNIs collectés par des hommes, des signaux, l’espace ou d’autres types de renseignements ; et une « analyse détaillée » de données que le FBI pourrait avoir et qui serait « dérivé d’enquêtes d’intrusions de phénomènes aériens non-identifiés au-dessus de l’espace aérien interdit américain ».

Cette étude potentielle du renseignement inclurait aussi « l’identification des menaces potentielles aérospatiales ou autres posées par les phénomènes aériens non-identifiés sur la sécurité nationale » et si une des activités ufologiques quelconque pourrait « être attribuée à au moins un adversaire étranger » tout comme « l’identification de tout incident ou schéma qui révèle qu’un adversaire potentiel aurait pu réaliser une avancée dans des capacités aérospatiales qui pourrait placer les forces conventionnelles ou stratégiques des Etats-Unis face à un risque ».

Rubio a jeté une lumière nouvelle sur la raison pour laquelle le Comité voulait ces réponses.

« Pour la plupart, cela a impacté la Marine. Je vois des rapports là-dessus depuis une décennie. D’autres pays ont eu des rapports similaires. Mais notre perspective est la suivante : quelqu’un vole dans l’espace aérien dans lequel personne n’est autorisé à voler et nous ne savons pas qui c’est et ce n’est pas quelque chose que nous avons. Nous devons savoir ce que c’est », a dit Rubio à DeFede. « Cela signifie, dans mon esprit, que je ne comprends pas pourquoi nous ne voudrions pas savoir ce que c’est. Peut-être qu’il y a, tout simplement, une sorte d’explication ennuyeuse pour ça, mais nous devons la découvrir. Et donc, c’est réellement ce que nous demandons, et nous demandons à rendre public cette information dès que possible. Rien de tout cela n’entre dans des choses classées, à proprement parler ».

Plus tôt cette année, des vidéos de la Marine furent diffusées par le biais de la loi sur la liberté de l’information et qui montraient des OVNIs se déplaçant à des vitesses incroyables et accomplissant des manœuvres aériennes paraissant impossible. L’une de ces vidéos fut tournée en novembre 2004 ; les deux autres furent tournées en janvier 2015. Les trois vidéos reçurent le nom de code « FLIR1 », « Gimbal » et « GoFast ». Dans les vidéos de 2015, on peut entendre les pilotes de la Marine exprimant leur incrédulité.

L’ensemble de ces trois vidéos fut capté par les F/A-18 Super Hornet de la Marine.

Ces vidéos furent diffusés au public et publiées grâce au New-York Times, ainsi que par les efforts de l’Académie vers les étoiles (To The Stars Academy), qui fut fondée par Tom DeLonge, le fondateur et chanteur des groupes Blink-182 et Angels and Airwaves.

Vidéo des objets filmés par la Navy en 2004 et 2015.

L’année dernière, Joseph Gradisher, porte-parole du directeur-adjoint des opérations navales pour l’information de guerre, raconta à Black Vault, un blog, que « la Marine désigne les objets de ces vidéos comme phénomène aérien non-identifié ».

Questionné à propos du fait que les militaires préfèrent cette phrase au terme « OVNI », il a répondu que « la terminologie ‘Phénomène Aérien Non-Identifié’ est utilisée parce qu’elle fournit une description basique des repérages/observations d’objets/vaisseaux non-autorisés/non-identifiés qui ont été observé entrant/agissant dans l’espace aérien de divers sites d’entrainement contrôlés par les militaires ».

DeFede a demandé jeudi à Rubio : « Donc, quel est votre intuition ? Sommes-nous seuls dans l’univers ou est-ce qu’il y a quelque chose d’autre ailleurs ? »

« Je n’ai pas de ressenti à ce propos parce que c’est un phénomène », a dit Rubio. « C’est inexpliqué. Je veux juste savoir ce que c’est et si nous pouvons déterminer ce que c’est, alors c’est un point factuel que nous devons prendre en compte. Je ne voudrais pas m’aventurer à spéculer au-delà. »

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Jerry Dunleavy

Journaliste spécialisé dans les questions de justice.

(Traduction : Stéphane Royer)

Source : The Washington Examiner du 17 juillet 2020

https://www.washingtonexaminer.com/news/national-security-risk-rubio-seeks-declassification-of-ufo-secrets

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