INDIENS ET ALIENS
Le folklore cherokee pourrait-il décrire des OVNIs et des rencontres du 3è type ?
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La plupart des lecteurs de ce magazine sont familiers avec les anciennes légendes qui semblent décrire des rencontres d’humains avec des extraterrestres dans les temps préhistoriques – Ezéchiel et la roue à l’intérieur de la roue, les histoires de dieux du ciel dans l’ancienne Egypte, les dieux ailés de Mésopotamie, la tribu dogon en Afrique. Les légendes amérindiennes sont bien moins connues, mais elles pourraient aussi indiquer la connaissance d’êtres venus du ciel ; des rencontres actuelles avec des aliens.
Nombre de livres new age et de sites internet prétendent contenir des récits d’interactions entre des Amérindiens, des extraterrestres et d’autres êtres ‑ par contact physique direct, chamanisme éthérique ou d’autres moyens – mais un regard sérieux sur le sujet des rencontres anciennes requiert des sources antérieures aux influences modernes.
L’auteur a eu un intérêt précoce à de telles histoires amérindiennes parce que ma grand-mère maternelle, dans le Kansas rural, avait l’habitude de parler de telles choses. Parce qu’elle se considérait, elle et notre famille, comme de descendance cherokee, je fus naturellement attiré par les histoires de cette tribu d’Amérindiens. Sa mère, mon arrière-grand-mère, avait l’habitude de nous régaler, étant enfants, d’histoires de Cherokees légendaires – the Ridge (l’Arête), Stand Watie, John Ross – et nous racontait aussi des légendes tribales. Malheureusement, j’étais trop jeune pour les consigner par écrit, ou me souvenir, des détails de ces étranges histoires, et ensuite je fus trop impliqué dans les histoires d’adolescence pour les enregistrer alors que ma grand-mère était encore vivante. Mais, avec cet intérêt à l’esprit, j’ai ensuite visité les Cherokees orientaux, à Cherokee, en Caroline du nord, où j’ai trouvé un vieux livre de James Mooney, un anthropologue du XIXè siècle. Lire son travail a consolidé beaucoup de vieilles histoires.
Dans Myths of the Cherokees and Sacred Formulas of the Cherokees (Mythes des Cherokees et formules sacrées des Cherokees), publié à l’origine en 1888, Mooney présente des informations selon lesquelles une tribu amérindienne pourrait avoir rencontré des extraterrestres et d’autres créatures mystérieuses, enregistrant ces récits comme histoire de feux de camps et légendes. En tant qu’anthropologue de l’institution Smithsonian, Mooney a passé les années 1887 à 1890 à vivre avec les Cherokees de Caroline du nord, à écouter leurs histoires, enregistrer leurs mythes, légendes et formules sacrées. Parce que le travail de Mooney a été publié bien longtemps avant l’âge du vol aérien et même avant la vague du Grand Dirigeable de la fin des années 1890, nous pouvons considérer ces rapports comme intacts de l’intérêt plus moderne concernant les OVNIs et les extraterrestres en tous genres.
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Rencontres du 3è type ?
Les légendes cherokees d’étranges créatures volantes sont d’un intérêt particulier. Comme pour Ezéchiel et d’anciens témoins d’objets volants étranges et d’êtres descendant du ciel, nous pouvons facilement interpréter les histoires anciennes à la lumière des milliers de rencontres d’OVNIs rapportées à notre époque. L’un des interviewés de Mooney, un vieux chef nommé Swimmer (Nageur), par exemple, raconte l’histoire de « ce que sont les étoiles ».
« Il y a différentes opinions concernant les étoiles. Certains disent qu’elles sont des boules de lumière, d’autres disent qu’elles sont humaines, mais la plupart des gens disent que ce sont des créatures vivantes recouvertes de plumes ou d’un manteau lumineux. Une nuit, un campement d’une partie de chasse dans les montagnes, remarqua deux lumières, grandes comme des étoiles se déplaçant le long du sommet d’une crête éloignée. Ils s’interrogeaient et regardaient jusqu’à ce que les lumières disparaissent de l’autre côté. La nuit suivante, et encore celle d’après, ils virent de nouveau les lumières se déplaçant le long de la crête et, après en avoir parlé, décidèrent d’y aller au matin pour essayer d’en connaitre la cause. Ils partirent le matin jusqu’à ce qu’ils arrivent à la crête où, après avoir cherché quelques temps, ils découvrirent deux étranges créatures si grandes (en faisant un cercle les bras déployés), avec des corps ronds couverts d’une fine fourrure ou d’un cuir duveteux, desquels dépassaient de petites têtes comme des têtes de tortues. Alors que la brise jouait sur ce duvet, des averses d’étincelles s’envolaient. Les chasseurs rapportèrent les étranges créatures au camp, afin de les ramener chez eux à leur retour. Ils les ont gardés quelques jours et ils remarquèrent que chaque nuit ils grossissaient et devenaient brillants comme de grandes étoiles, alors que dans la journée, elles n’étaient que des boules de fourrure grise, sauf lors que le vent se déchainait et faisait s’envoler les étincelles. Ils restaient très silencieux et personne ne pensait à essayer de s’échapper, lorsque, la septième nuit, elles s’élevèrent soudainement de la terre comme des boules de feu et elles furent bientôt au-dessus du sommet des arbres. Elles allèrent de plus en plus haut pendant que les chasseurs perplexes regardaient jusqu’à ce qu’elles ne soient plus que deux points de lumière dans la nuit sombre, et les chasseurs surent qu’elles étaient des étoiles. »
L’interprétation de cette histoire dépend de son point de vue. Un folkloriste ou un mythologue pourrait affirmer que l’histoire sert à satisfaire la curiosité de société primitive sur la nature des lumières célestes. Mais un ufologue peut tout à fait imaginer qu’une rencontre peut d’abord avoir eu lieu, et l’explication des étoiles venant après.
Les observations initiales de lumière se déplaçant le long de la crête pourraient être comparées aux rapports actuels d’observations d’OVNIs, ou des « orbes » récentes, et les hommes-étoiles rondelets et pelucheux à des visiteurs extraterrestres. La partie de chasse cherokee peut avoir rencontré des créatures extraterrestres avec des têtes reptiliennes (ou avec des heaumes durs, recouvrant la tête, qui pouvaient ressembler à des tortues), habillés en combinaison pressurisées, d’une matière rayonnante, réflexive et brillante, qui ondulait alors que les créatures se déplaçaient ou que le vent soufflait. L’électricité statique ou des systèmes de défense pourraient expliquer les étincelles qui apparaissaient aux Amérindiens, conduites par le vent. Ils n’avaient aucun concept de technologie avancée capable de générer des étincelles ou une illumination à volonté.
Lorsque les deux créatures s’échappèrent par quelque moyen que ce soit et s’élevèrent dans le ciel, les Cherokees les auraient vu disparaitre à distance. Un observateur primitif, ne connaissant rien d’autre sur la cosmologie, pourrait logiquement conclure que ces créatures humanoïdes brillantes repartant dans le ciel devaient être des étoiles, et donc, par extension, toutes les étoiles sont de telles créatures.
Un observateur moderne, à l’esprit ouvert, armé d’une connaissance plus avancée de l’univers et de ses phénomènes, doit garder l’esprit ouvert à la possibilité que les anciens Cherokees de l’histoire rapportaient une rencontre avec des extraterrestres, ou au moins une catégorie d’êtres avec des technologies avancées.
Rencontre du second type ?
Selon Mooney, les Cherokees de Caroline du nord avaient des légendes plus locales que tous leurs parents dans le reste de leur ancien territoire. Ceci peut être affecté par la topologie la plus extrême dans la Caroline du nord occidentale – des montagnes plus grandes, des vallées plus sombres, par de nombreux monticules arides, des crevasses dangereuses, des rivières, des chutes d’eau, des tourbillons – ou simplement parce que davantage de choses étranges se déroulent dans les montagnes de Tar Heel State (Caroline du nord). Quelques-unes de ces légendes et de leurs localités véhiculent la tradition de créatures étranges que l’on classerait aujourd’hui comme rencontre rapprochée du deuxième type.
« TSUKILÛNNÛN’YÏ : où il s’est posé, deux petits points lisses sur le côté de la montagne, à la tête de la crique Little Snowbird (petit oiseau des neiges), au sud-ouest de Robbinsville, dans le comté de Graham. Un être mystérieux, ayant la forme d’un géant, avec une tête étincelante comme le soleil, fut vu une fois voler à travers les airs, se posant à cet endroit et debout pendant quelques temps à chercher dans le paysage. Il s’envola ensuite et lorsque les gens vinrent voir, ils découvrirent l’herbage brulé, sur la terre où il était positionné. Ils ne savent pas qui c’était, mais certains pensent que cela pouvait être le soleil.
D’un point de vue ufologique, ce « géant » pourrait avoir été un vaisseau volant d’un certain type, ses patins d’atterrissages faisant dire aux Cherokees qu’il s’agissait d’un géant humanoïde. La « tête étincelante comme le soleil » pourrait décrire une proue de métal poli ou un fuselage, une cabine arrière illuminée, une fusée arrière ou un cône de proue brillant lors d’une rentrée. Le fait est que cet être mystérieux debout « …pendant quelques temps à chercher dans le paysage » suggère une mission de reconnaissance, et l’herbage brulé les restes d’un atterrissage et décollage puissants. Dans notre époque moderne, Ted Phillips, du MUFON, a fait des recherches et documenté près de 4000 atterrissages d’OVNIs qui ont laissé derrière eux des débris brulés et divers produits chimiques. Il n’y a aucune raison de croire que les atterrissages d’OVNIs préhistoriques n’avaient pas d’effets physiques similaires.
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Artefacts physiques possibles
La plupart des tribus et des peuples anciens racontent des histoires de monstres, et les Cherokees ne sont pas différents. En particulier leurs légendes d’un monstre semblable à un serpent, l’Uktena, qui décrit une créature presque comme un robot : « …aussi large qu’un tronc d’arbre, avec des cornes sur sa tête, et une crête brillante et flamboyante comme un diamant au-dessus de son front, et des écailles scintillant comme des étincelles de feu. Il a des anneaux de points colorés sur toute sa longueur et ne peut être blessé sauf si l’on tire sur le septième point à partir de la tête, parce que dessous se trouvent son cœur et sa vie. Le diamant flamboyant est appelé Ulûñsû’tî, « transparent », et celui qui peut réussir pourrait devenir le plus grand et merveilleux travailleur de la tribu, mais cela mérite d’y passer une vie pour le tenter, car quiconque est vu par l’Uktena est si étourdi par la lumière brillante qu’il courre vers le serpent au lieu d’essayer de s’enfuir. » « De l’un de ces guerriers audacieux qui ont commencé la quête de l’Ulûñsû’tî, seul l’Âgän-uni’tsï est revenu victorieux. Les Cherokee de l’est gardent toujours celui qu’il a rapporté. C’est comme un grand cristal transparent, presque la forme d’une douille de balle, avec une trainée rouge-sang qui coure à partir du centre, du sommet vers le dessous. »
Dans la technologie moderne, les cristaux transparents forment souvent la base d’armes à énergie conduites par laser. Un cristal transparent avec une ligne rouge courant à travers lui suggère un composant électronique avec un fil interne pour l’énergie ou autre connexion électronique. Se pourrait-il qu’un guerrier cherokee ait rencontré un appareil robotique extraterrestre ou un vaisseau d’atterrissage ayant une lumière brillante et étincelante – l’Uktena – qu’il l’ait attaqué, et en ai cassé une partie ? Si cet artefact existe encore, il pourrait être d’un grand intérêt pour la science et constituer la preuve d’une visite extraterrestre.
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Des abductions cherokees ?
Tout autour du monde, les cultures anciennes parlent de mondes cachés adjacents au nôtre, où les ravages d’une vie primitive sont apaisés, où la paix règne et la nourriture est abondante. Certaines des légendes cherokees que Mooney a enregistrées parlent aussi d’offres par les étranges créatures de retirer les Amérindiens de leurs villages et de les emmener pour vivre des vies immortelles d’abondance et de paix. L’une de ces histoires est celle-ci :
« Il y a longtemps, bien avant que les Cherokees soient retirés de leurs foyers en 1838, le peuple de la rivière Valley et Hiwassee entendit des voix d’esprits invisibles dans l’air, les appelant et les prévenant de guerre et de malheur que le futur détenait et les invitait à venir vivre avec les Nûñnë’hï, les Immortels, dans leurs maisons sous les montagnes et sous les eaux. Pendant des jours, les voix étaient suspendues dans l’air, et le peuple écoutait jusqu’à ce qu’il ait entendu les esprits dire « si vous voulez vivre avec nous, rassemblez-vous tous dans vos maisons accolées et jeunez-y pendant sept jours, sans que quiconque n’élève la voix ou cri de guerre pendant tout ce temps. Faites cela et nous viendrons, et vous nous verrez et nous vous prendrons pour vivre avec nous. »
Les gens étaient effrayés des maux à venir et ils savaient que les Immortels des montagnes et de l’eau étaient toujours joyeux, aussi se sont-ils regroupés dans leurs maisons accolées et ont décidé d’aller avec eux. Ceux de la ville d’Anisgayâ’yï vinrent tous ensemble dans leurs maisons accolées, prièrent et jeunèrent pendant six jours. Le septième jour il y eut un son dans les montagnes éloignées. Il se rapprocha et devint plus fort jusqu’à ce qu’un grondement de tonnerre fût tout autour des maisons accolées et ils sentirent la terre bouger sous eux. Ils étaient alors effrayés et, malgré l’avertissement, certains d’entre eux crièrent. Les Nûñnë’hï, qui avaient déjà élevé les maisons accolées sur son mont pour l’emporter furent surpris par le cri et en laissèrent une partie tomber sur terre où nous voyons maintenant le mont Së’tsï. Ils se stabilisèrent à nouveau et creusèrent le reste des maisons accolées avec tous les gens à l’intérieur, vers le sommet de Tsuda’Ye’lûñ’yï (le pic solitaire), près de la tête de Cheowa, où nous pouvons toujours le voir, changé il y a longtemps en roche solide, mais les gens sont invisibles et immortels. »
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Par Arlan Andrews Sr (traduction de Stéphane Royer)
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Source : Atlantis Rising anthology.